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Le tapis rouge au Château de Versailles pour accueillir le président russe Vladimir Poutine. |
"On peut imaginer que la conversation va être franche et assez directe". Emmanuel Macron "ne s'interdira rien (..) y compris (sur) les questions qui ont trait aux libertés", a déclaré lundi matin 29 mai la ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez.
Le jeune chef de l'État français achève ainsi un marathon diplomatique qui l'a conduit jeudi 25 mai au Sommet de l'OTAN de Bruxelles puis, en fin de semaine, au G7 de Taormina (Italie).
"Donald Trump, le président turc (Recep Tayyip Erdogan) ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas", a confié le chef de l'État en fin de semaine.
M. Macron, 39 ans, a promis un "dialogue exigeant", "sans aucune concession", avec son homologue russe, qui l'avait appelé à "surmonter la méfiance mutuelle" dans un message de félicitations après son élection.
Le président russe Vladimir Poutine. |
Au menu des discussions des deux hommes lundi 29 mai : les relations franco-russes, leurs visions respectives de l'avenir de l'Union européenne, la lutte antiterroriste et les crises régionales, l'Ukraine et la Syrie, mais aussi la Corée du Nord et la Libye.
"Beaucoup de choses vont dépendre de la première rencontre", a estimé lundi 29 mai l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov sur la radio Europe 1. Lui aussi a jugé "très important" de "commencer à dissiper cette méfiance qui s'est accumulée ces dernières années. Je crois qu'en quelques heures on peut déjà faire un petit bout de chemin".
Les deux dirigeants se retrouveront en tête-à-tête à la mi-journée, puis déjeuneront, entourés de leurs délégations, tiendront une conférence de presse conjointe et inaugureront l'exposition qui sert de prétexte à cette rencontre.
"Pierre le Grand, un tsar en France", ressuscite la mémoire de la visite de Pierre Ier, figure chère à Vladimir Poutine, à Versailles en mai et juin 1717, déplacement qui donna une nouvelle impulsion aux relations diplomatiques entre la France et la Russie.
M. Poutine se rendra aussi, mais seul, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale à bulbes dorés au cœur de Paris.