Le Royaume-Uni a évité la récession en 2022 pour l'instant

Le Royaume-Uni a enregistré une croissance nulle au quatrième trimestre après une contraction de 0,3% au troisième, lui permettant d'éviter en 2022 la récession technique qui était crainte, même si le pays fait face à une profonde crise du coût de la vie.

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Sur l'ensemble de 2022, le PIB a augmenté de 4,1% après 7,4% l'année précédente, ajoute l'ONS.
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Pour le seul mois de décembre, le produit intérieur brut (PIB) a en outre reculé fortement de 0,5% après une croissance de 0,1% en novembre, selon les premières estimations de l'Office national des statistiques (ONS).

Sur l'ensemble de 2022, le PIB a augmenté de 4,1% après 7,4% l'année précédente, ajoute l'ONS dans son rapport mensuel publié vendredi 10 février.

L'économie britannique était tombée en 2020, au plus fort de la pandémie, plus bas que les autres économies du G7. Le Royaume-Uni reste le seul pays de ce groupe à n'avoir pas retrouvé son niveau de produit intérieur brut (PIB) d'avant la pandémie de COVID-19.

Le chancelier de l'Échiquier Jeremy Hunt a estimé que le fait que le Royaume-Uni ait "évité une récession" l'an dernier montre "que son économie est plus résiliente que beaucoup le craignaient".

Le chancelier de l'Échiquier, Jeremy Hunt, quitte le 10 Downing Street à Londres, le 17 novembre 2022.
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"Nous ne sommes toutefois pas sortis d'affaire, particulièrement en ce qui concerne l'inflation. Si nous gardons notre plan pour diviser par deux l'inflation cette année, nous pouvons compter sur des perspectives de croissance parmi les meilleures en Europe", ajoute le ministre des Finances britannique, dans un communiqué.

Selon le FMI, le Royaume-Uni sera la seule grande économie à subir une récession en 2023, avec une contraction de 0,6% du PIB, soit une performance plus mauvaise qu'en zone euro ou aux États-Unis, mais également qu'en Russie, pourtant visée par de nombreuses sanctions internationales.

"D'un cheveu"

L'inflation britannique a ralenti à 10,5% en décembre, par rapport à un sommet à plus de 11% en octobre, mais reste nourrie par des prix de l'énergie et de l'alimentation élevée, des tensions sur le marché du travail et des difficultés de chaine d'approvisionnement qui ont été aggravée par le Brexit.

Les économistes de la Banque d'Angleterre (BoE) tablent eux sur une baisse de 0,5% du PIB en 2023 et estiment qu'une récession de cinq trimestres a débuté en janvier.

Le Royaume-Uni a "évité une récession d'un cheveu. Nous nous attendons cependant à ce que l'inflation et les taux d'intérêt élevés en génèrent cependant une cette année", commente Paul Dales, économiste de Pantheon Macro.

L'ONS souligne qu'une large partie du recul de l'activité en décembre a été due aux nombreux mouvements de grève qui secouent le pays dans de nombreux secteurs dont la santé, les transports, la poste, l'éducation, pour demander non seulement des hausses de salaires mais aussi de meilleures conditions de travail.

Ces revendications sont favorisées par un taux de chômage qui demeure extrêmement bas au Royaume-Uni à 3,7% fin novembre.

Jeudi 9 février, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) avait admis que l'inflation a commencé à reculer au Royaume-Uni, mais que l'institut monétaire a besoin de plus d'indications sur le fait que cette baisse va se poursuivre avant d'arrêter les hausses de taux d'intérêt. Elle en a pour l'instant enchaîné dix.

AFP/VNA/CVN

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