>> La Bourse de Paris à l'arrêt avant les banques centrales
>> La Bourse de Paris finit en très légère baisse
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 68,53 points à 7.188,36 points, après trois séances de baisse. Sur l'ensemble de la semaine il reste en recul de 0,63%.
La cote parisienne a même passé la plupart de la séance au-dessus des 7.200 points, un seuil qu'elle a fini par lâcher après l'ouverture avec moins d'enthousiasme des marchés américains.
Durant la semaine, les bourses dans le monde ont calmé leurs ardeurs haussières de 2023 avec "les discours de banquiers centraux, qui ont répété que les taux directeurs devraient encore augmenter suffisamment" pour lutter contre l'inflation et qu'il fallait "attendre" avant de les voir baisser, explique Jeanne Asseraf-Bitton, responsable de la recherche et stratégie de BFT IM.
Jeudi 9 février, après quatre séances de hausse, le taux d'intérêt pour l'emprunt à 10 ans français est reparti nettement à la baisse, à 2,75%, contre 2,81% mercredi 8 février à la clôture.
La tendance a pu être soutenue par les chiffres de l'inflation en Allemagne : en prenant en compte l'indice des prix harmonisé, qui sert de référence à la Banque centrale européenne, la hausse des prix s'est établie en janvier à 9,2% alors que les analystes s'attendaient à une remontée à 10%.
En France, l'indice du salaire mensuel de base (SMB) dans le privé a augmenté de 0,6% au quatrième trimestre par rapport au troisième et progressé de 3,8% sur un an, selon des données provisoires publiées jeudi 9 février par le ministère du Travail. La hausse est loin de compenser celle du coût de la vie, qui a augmenté de 6% entre fin décembre 2021 et fin décembre 2022.
Par ailleurs, les nombreuses publications d'entreprises du jour ont donné dans l'ensemble satisfaction aux marchés. "Au-delà des résultats de 2022, les perspectives que les entreprises entrevoient pour les mois prochains sont bonnes" explique Mme Asseraf-Bitton.
Legrand en éclaireur
Le fabricant français de matériel électrique Legrand a réalisé la deuxième meilleure performance du CAC 40 jeudi en progressant de 4,06% à 85,12 euros. L'entreprise a annoncé avoir frôlé en 2022 le milliard d'euros de bénéfice net, en hausse de 10,5%, grâce à un quatrième trimestre dont le dynamisme a surpris les analystes.
D'autres entreprises industrielles ont tiré leur épingle du jeu après leur résultat: Vinci a gagné 1,44% à 105,82 euros. Les résultats ont confirmé que "c'est une des entreprises préférées" du secteur pour les analystes de RBC, en termes de retour sur investissement.
ArcelorMittal a progressé un peu moins fortement, de 0,99% à 27,50 euros, après avoir annoncé une provision exceptionnelle d'un milliard d'euros pour couvrir ses pertes ukrainiennes et s'être inquiété du ralentissement de la demande d'acier, surtout en Europe.
Crédit Agricole accélère en fin d'année
Le groupe bancaire a réalisé un quatrième trimestre "historique" et au-dessus des attentes, ce qui a fait bondir l'action de 4,26% à 11,69 euros. En 2022, il a publié un bénéfice net en baisse de 10,5% à 8,1 milliards d'euros, pénalisé par la crise en Ukraine.
Renault profite de Nissan
L'action du constructeur automobile Renault a progressé de 2,41% à 41,84 euros, le jour où son partenaire japonais Nissan a confirmé ses objectifs financiers et affiché des résultats trimestriels en forte croissance malgré avoir de nouveau abaissé son objectif annuel de ventes en volume.
Stellantis a aussi pris 3,62% à 15,67 euros, Michelin 0,77% à 30,09 euros.
Ipsen décolle
Ipsen, troisième laboratoire français, a annoncé un bénéfice net stable en 2022 pour un chiffre d'affaires en nette croissance, anticipant une nouvelle progression en 2023, mais à un rythme moins soutenu. L'action a bondi de 7,09% à 105,00 euros.
AFP/VNA/CVN