"Nous arrivons à la fin d'une année difficile et complexe, marquée par une crise économique (...) plus longue et intense que prévu", a souligné le roi dans ce message télévisé. "Le plus douloureux c'est que tant d'hommes et de femmes ont été frappés (...) par la perte de leur emploi. Les chômeurs (...) constituent une priorité incontournable. La société espagnole ne peut permettre que tant de jeunes restent plus longtemps sans emploi", a-t-il ajouté.
Cette crise "a fait apparaître des déséquilibres et faiblesses structurelles que nous devons résoudre ensemble avec efficacité", a déclaré le roi.
Alors que le pays affiche un taux de chômage d'environ 20%, il a insisté sur la nécessité du retour à la croissance pour "gagner la bataille du chômage". "Sans croissance nous ne créerons pas d'emplois. Et pour croître, il nous faut poursuivre et affronter ensemble les réformes nécessaires, respectant nos engagements en matière de budget et de déficit", a-t-il dit.
Le gouvernement socialiste s'est engagé en 2010 sur la voie de l'austérité budgétaire dans le but de réduire le déficit public. Il a également entrepris une réforme du marché du travail et annoncé une prochaine réforme des retraites.
Le roi n'a pas détaillé les réformes à réaliser, mais a souligné qu'il fallait "moderniser notre modèle de production et générer une plus grande confiance pour redynamiser notre économie".
Le souverain a aussi fait allusion à son opération d'une tumeur bénigne au poumon en mai, soulignant avoir pu compter "spécialement cette année" sur "l'affection des Espagnols et l'appui actif" de son fils Felipe, le prince héritier qui l'a remplacé à plusieurs occasions.
Juan Carlos Ier, qui aura 73 ans le 5 janvier, a implicitement écarté l'idée d'abdiquer. "Je veux assurer une nouvelle fois que je continue et continuerai d'accomplir avec passion mes devoirs constitutionnels au service de l'Espagne. C'est sans aucun doute mon devoir, mais c'est aussi ma passion", a-t-il déclaré.
AFP/VNA/CVN