>>Le robot Philae devrait se réveiller en mars (CNES)
>>Philae : le robot s’assoupit sur la comète après une mission historique
Ce trio inédit laisse espérer de grandes avancées dans la connaissance des comètes. L'objectif de la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) est de mieux comprendre l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.
"Mais pour le moment nous cherchons à améliorer la communication avec Philae. Nous ne pensons pas encore trop à la science", a déclaré le 15 juin Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES, l'agence spatiale française, à Toulouse (Sud de la France).
Muni de dix instruments, le robot-laboratoire, qui a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau d'une comète, avait travaillé pendant 60 heures avant de s'assoupir faute d'un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.
Depuis il ne donnait plus de signe de vie. Il a créé la surprise en parvenant dans la nuit du 13 au 14 juin à rentrer pendant deux minutes en contact avec Rosetta.
Il a réussi à communiquer une deuxième fois pendant quatre minutes la nuit suivante. Le nouveau contact a été établi le 14 juin entre 21h22 GMT (23h22 heure française) et 21h26 GMT, précise M. Gaudon.
"Cette fois-ci, Philae nous a envoyé moins de données mais des données plus récentes", a ajouté M. Gaudon.
La comète tourne sur elle-même en 12h40, ce qui devrait permettre en théorie de pouvoir communiquer avec le robot deux fois par jour terrestre. Mais cela dépend aussi de la position de Rosetta car c'est elle qui récupère les signaux de Philae pour les transmettre à la Terre.
"Nous ne recevons pas les données de façon régulière, ni en grande quantité, probablement parce que Philae est loin de Rosetta", a expliqué Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l'ESA.
Changer le plan de vol
La sonde, qui a largué le module sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko après dix ans de voyage dans l'espace, est actuellement à environ 180 km d'elle.
Elle se tient désormais à une distance respectueuse car "Tchouri" rejette de plus en plus de gaz et de poussières (dégazage) à mesure qu'elle se rapproche du Soleil. La comète est pour le moment à 210 millions de kilomètres de l'astre et elle devrait être au plus proche de lui le 13 août.
Pour améliorer la communication entre Philae et Rosetta, il faudrait que la sonde modifie rapidement son plan de vol, souligne M. Gaudon. "Nous allons aussi demander à l'ESA que la sonde se rapproche un petit peu" de la comète. Cela veut dire "prendre un peu plus de risques". Les responsables de la mission Rosetta "sont en train d'étudier" cette possibilité.
Les premiers contacts ont été trop courts pour permettre d'envoyer des ordres à Philae afin qu'il se remette au travail.
"Pour l'instant, nous vérifions que le robot fonctionne bien sur le plan de la température, de l'énergie et de l'électronique de vol - son "cerveau"". "Ce n'est que lorsque nous aurons un quart d'heure de communication avec lui que nous pourrons lui envoyer des commandes pour qu'il fasse de la science", souligne M. Gaudon.
"Il devrait commencer alors par des activités simples et peu consommatrices d'énergie : relevé des températures de la comète, quantité d'électrons au sol et dans les gaz". Puis il devrait être chargé de faire des images.
Ce n'est que plus tard qu'il pourrait recevoir l'ordre de faire un forage à la surface du noyau de la comète dans l'espoir de trouver des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre.
En novembre, Philae qui est coincé à l'ombre, entre des falaises, avec une de ses trois pattes à l'air, avait tenté un forage mais celui-ci n'avait rien ramené. "Nous allons regarder si nous pouvons tourner un peu le robot", indique Mark McCaughrean.
>>Philae : le robot s’assoupit sur la comète après une mission historique
Ce trio inédit laisse espérer de grandes avancées dans la connaissance des comètes. L'objectif de la mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) est de mieux comprendre l'évolution du système solaire depuis sa naissance, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive.
"Mais pour le moment nous cherchons à améliorer la communication avec Philae. Nous ne pensons pas encore trop à la science", a déclaré le 15 juin Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES, l'agence spatiale française, à Toulouse (Sud de la France).
Vue d'artiste fournie en 2013 par l'ESA montrant le robot Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, surnommée "Tchouri". Photo : AFP/VNA/CVN |
Muni de dix instruments, le robot-laboratoire, qui a réalisé le 12 novembre une première historique en atterrissant sur le noyau d'une comète, avait travaillé pendant 60 heures avant de s'assoupir faute d'un ensoleillement suffisant pour permettre à ses batteries solaires de fonctionner.
Depuis il ne donnait plus de signe de vie. Il a créé la surprise en parvenant dans la nuit du 13 au 14 juin à rentrer pendant deux minutes en contact avec Rosetta.
Il a réussi à communiquer une deuxième fois pendant quatre minutes la nuit suivante. Le nouveau contact a été établi le 14 juin entre 21h22 GMT (23h22 heure française) et 21h26 GMT, précise M. Gaudon.
"Cette fois-ci, Philae nous a envoyé moins de données mais des données plus récentes", a ajouté M. Gaudon.
La comète tourne sur elle-même en 12h40, ce qui devrait permettre en théorie de pouvoir communiquer avec le robot deux fois par jour terrestre. Mais cela dépend aussi de la position de Rosetta car c'est elle qui récupère les signaux de Philae pour les transmettre à la Terre.
"Nous ne recevons pas les données de façon régulière, ni en grande quantité, probablement parce que Philae est loin de Rosetta", a expliqué Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l'ESA.
Changer le plan de vol
La sonde, qui a largué le module sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko après dix ans de voyage dans l'espace, est actuellement à environ 180 km d'elle.
Elle se tient désormais à une distance respectueuse car "Tchouri" rejette de plus en plus de gaz et de poussières (dégazage) à mesure qu'elle se rapproche du Soleil. La comète est pour le moment à 210 millions de kilomètres de l'astre et elle devrait être au plus proche de lui le 13 août.
Pour améliorer la communication entre Philae et Rosetta, il faudrait que la sonde modifie rapidement son plan de vol, souligne M. Gaudon. "Nous allons aussi demander à l'ESA que la sonde se rapproche un petit peu" de la comète. Cela veut dire "prendre un peu plus de risques". Les responsables de la mission Rosetta "sont en train d'étudier" cette possibilité.
Les premiers contacts ont été trop courts pour permettre d'envoyer des ordres à Philae afin qu'il se remette au travail.
"Pour l'instant, nous vérifions que le robot fonctionne bien sur le plan de la température, de l'énergie et de l'électronique de vol - son "cerveau"". "Ce n'est que lorsque nous aurons un quart d'heure de communication avec lui que nous pourrons lui envoyer des commandes pour qu'il fasse de la science", souligne M. Gaudon.
"Il devrait commencer alors par des activités simples et peu consommatrices d'énergie : relevé des températures de la comète, quantité d'électrons au sol et dans les gaz". Puis il devrait être chargé de faire des images.
Ce n'est que plus tard qu'il pourrait recevoir l'ordre de faire un forage à la surface du noyau de la comète dans l'espoir de trouver des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre.
En novembre, Philae qui est coincé à l'ombre, entre des falaises, avec une de ses trois pattes à l'air, avait tenté un forage mais celui-ci n'avait rien ramené. "Nous allons regarder si nous pouvons tourner un peu le robot", indique Mark McCaughrean.
AFP/VNA/CVN