"Avec la collaboration de la coalition dirigée par les États-Unis, la Turquie et l'Armée syrienne libre peuvent libérer cette zone", a déclaré M. Erdogan lors d'une réunion organisée à Istanbul par le think tank américain Atlantic Council.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan. |
On estime actuellement que 2.500 à 5.000 terroristes occupent la ville de Raqqa, a précisé le président. "Cette opération ne serait pas difficile pour nous. Pourquoi sommes nous-là si nous ne pouvons rien faire ?", a-t-il lancé. La Turquie a proposé de lancer une opération avec la coalition en vue de reprendre Raqqa à condition que les Etats-Unis excluent les combattants kurdes de Syrie, qu'Ankara considère comme les représentants de la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan. Jusqu'ici, les États-Unis ont considéré les milices kurdes comme des groupes dignes de confiance dans la lutte contre l'EI.
Appuyée par les rebelles de l'Armée syrienne libre, l'armée turque a lancé en août 2016 une opération dans le nord de la Syrie qui a permis de chasser les djihadistes dans un périmètre de plus de 2.500 km². L'armée turque n'a toutefois pas pu mettre à exécution son plan de chasser les Kurdes de la ville de Manbij, compte tenu de l'opposition des États-Unis et de la Russie.
"Nous devrions rendre Manbij aux Arabes, qui sont les vrais propriétaires de cette ville", a déclaré le président turc.