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Le Premier ministre italien Giuseppe Conte, le 31 décembre 2020 à Rome. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Sergio Mattarella a reçu ce matin Giuseppe Conte, qui a remis la démission de son gouvernement. Le président prendra son temps pour décider et a invité le gouvernement à rester en fonction pour gérer les affaires courantes", a souligné le communiqué de la présidence de la République italienne.
Il revient désormais au président de faire le tour des partis politiques pour savoir qui acceptera de faire partie du nouveau gouvernement qui devra assurer le pouvoir exécutif jusqu'aux élections législatives prévues en mars 2023.
Le chef de l'État a précisé qu'il entamerait ces consultations mercredi 27 janvier. Si aucune coalition ne venait à être formée, des législatives anticipées devraient alors être convoquées.
Les dernières élections remontent à mars 2018. Giuseppe Conte a demandé et remporté, de peu, deux votes de confiance dans chacune des chambres du Parlement après la défection d'un de ses partenaires de coalition, la formation Italia Viva de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi. Dans l'espoir de pouvoir reformer un nouveau gouvernement, Giuseppe Conte, souhaite bénéficier d'un soutien plus large pour pouvoir sortir le pays de la double crise, politique et sanitaire.
Giuseppe Conte espère obtenir un mandat du président Sergio Matterella, le troisième depuis 2018, et mettre en œuvre un plan de plus de 200 milliards d'euros censé relancer le moteur de la troisième économie de la zone euro, refroidi par la pandémie qui a fait plus de 85.000 morts dans le pays.
La crise politique a été déclenchée par l'ex-Premier ministre Matteo Renzi (2014-2016), qui a retiré son petit Parti Italia Viva (IV) de la coalition au pouvoir le 13 janvier, après des semaines de critiques sur la gestion de la crise sanitaire et les plans de dépenses économiques de M. Conte. IV faisait partie de la majorité aux affaires depuis l'été 2019 avec le Parti démocrate (PD, centre-gauche) et le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème avant son arrivée au pouvoir), soutenus au parlement par de petites formations.