"Cet organisme sera chargé de jeter les bases d'un dialogue national, de déterminer son mécanisme et son programme" , a indiqué la télévision.
M. Assad, qui s'est réuni avec les membres de cet organisme, leur a demandé de "formuler les principes généraux du dialogue qui va s'ouvrir de manière à créer un climat adéquat pour que les différents courants puissent s'exprimer et présenter leurs propositions" .
Cet organisme est composé du vice-président Farouk al-Chareh, de hauts responsables du parti Baas, et du Front national progressiste (FNP, coalition de partis dirigés par le parti Baas), ainsi que d'un écrivain et d'un professeur.
"Les différentes parties devraient ainsi contribuer à élargir la participation (à la vie politique), en contribuant à l'élaboration d'une loi électorale et d'une loi sur les partis" politiques, a ajouté le président Assad.
Cette mesure a été précédée par l'annonce le 31 mai d'une amnistie générale s'étendant aux membres des Frères musulmans et aux détenus politiques, une revendication essentielle des opposants. Des centaines de prisonniers politiques et de conscience ont été libérés le 1er juin, a annoncé le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane, basé à Londres.
Depuis le début des manifestations, les autorités ont annoncé une série de réformes. Le 21 avril, M. Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis près de 50 ans.
D'autres mesures ont été prises, telle la formation de commissions pour rédiger une nouvelle loi électorale et une loi autorisant les partis politiques.
Dans le même temps, l'UNICEF a annoncé qu'au moins 30 enfants avaient été tués par balle. Au total, selon des organisations de défense des droits de l'homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 autres interpellés depuis la mi-mars.
AFP/VNA/CVN