Le président américain cherche à relancer les relations avec Moscou

Le président américain, Barack Obama, a écrit à son homologue russe, Dmitri Medvedev, une longue lettre destinée à relancer les relations avec Moscou.

M. Obama a expliqué qu'il avait envoyé à son homologue russe une "longue lettre abordant un large éventail de questions, de la prolifération nucléaire à la façon de gérer une série d'inquiétudes communes au niveau de la sécurité le long de la frontière afghane et sur le terrorisme".

"Mon espoir est que nous puissions avoir une relation constructive (avec la Russie) qui nous permette d'aller de l'avant, basée sur le respect mutuel et les intérêts communs", a ajouté M. Obama.

M. Obama a réagi à un article du New York Times affirmant qu'il avait écrit à son homologue russe pour lui dire que les États-Unis seraient prêts à ne plus déployer ce bouclier antimissile en Europe en échange de l'aide de la Russie sur le nucléaire iranien.

"Ce que j'ai dit dans cette lettre, c'est ce que j'ai dit publiquement, à savoir que le système de défense antimissile dont nous avons parlé en Europe est dirigé non contre la Russie, mais contre l'Iran", a-t-il assuré.

"Et ce que j'ai dit dans la lettre, c'est que, dans la mesure où nous réduisons la détermination de l'Iran à posséder des armes nucléaires, cela diminue aussi la pression ou la nécessité d'avoir un système de défense antimissile", a-t-il précisé.

En visite à Madrid, Dmitri Medvedev avait un peu plus tôt rejeté lui aussi l'idée d'un donnant-donnant. "Si nous parlons d'une sorte d'échange, la question n'a pas été présentée de cette façon, car ce n'est pas constructif", a-t-il dit.

Le président russe s'est toutefois félicité que l'administration Obama soit disposée à entamer des discussions sur le projet antimissile et s'est déclaré favorable à un bouclier antimissile "commun" pour lutter contre les "menaces globales".

Le sujet devrait être discuté vendredi à Genève entre les ministres des Affaires étrangères américain, Hillary Clinton, et russe, Sergueï Lavrov.

Les États-Unis négocient avec la Pologne et la République tchèque l'installation sur leurs territoires de 10 intercepteurs de missiles et d'un système de radar, afin de faire face à un éventuel tir de missile venant d'Iran que les Occidentaux soupçonnent par ailleurs de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran nie.

Moscou voit dans l'installation de ce bouclier une menace à sa sécurité.

"Je ne pense absolument pas que quiconque ait tenté de mettre les Russes sur la sellette. Il s'agissait de dire +voici la raison de (nos) inquiétudes, pouvons-nous y remédier et si ce n'est pas possible, pouvons-nous faire quelque chose ensemble pour nous occuper d'une menace potentielle qui pèse sur vous, les Russes, tout comme sur l'Europe de l'Ouest", a réagi mardi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.

Lors de sa première visite en tant que secrétaire d'État en Israël, Hillary Clinton s'est contentée d'indiquer que le système de défense antimissile avait "toujours eu pour but de dissuader toute attaque de missile venant d'Iran".

AFP/VNA/CVN

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