Le pétrole termine en ordre dispersé, surveillant une réunion de l'OPEP

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé jeudi 19 avril partagés entre des commentaires précédant une réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires vendredi 20 avril et des inquiétudes concernant l'ampleur de la production américaine.

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Vue du champ pétrolier de Rmeilane, dans le Nord-Est de la Syrie.
Photo: AFP/VNA/CVN

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a clôturé à 73,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de mercredi 18 avril et à un nouveau plus haut depuis la fin 2014.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai a perdu 18 cents à 68,29 dollars. En séance, le cours du pétrole new-yorkais a toutefois atteint 69,56 dollars, au plus haut depuis le 28 novembre 2014.

Les représentants de l'OPEP et de leurs dix partenaires, dont la Russie, se retrouveront vendredi 20 avril en Arabie saoudite pour une réunion de suivi de leur accord de réduction de la production, avant la réunion officielle de juin à Vienne. Cet accord, en vigueur depuis le début de l'année 2017 et valable jusqu'à la fin de cette année, vise à faire remonter les cours du brut.

Avant cette réunion, "des commentaires prêtés à des membres de l'OPEP ont évoqué la fin de la surabondance de pétrole" dans le monde, raison initiale de l'accord pétrolier, a commenté Phil Flynn de Price Futures Group. "Cela ne veut pas dire pour autant que les pays producteurs vont relâcher immédiatement la pédale de frein", a-t-il toutefois ajouté, affirmant qu'ils s'accommoderaient bien d'une poursuite de la hausse des cours.

Selon des informations de presse, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, souhaiterait un prix du baril autour de 80 voire 100 dollars, afin d'augmenter la valeur de sa compagnie pétrolière publique Saudi Aramco, avant son introduction en Bourse prévue plus tard dans l'année ou en 2019.

Production américaine

Par ailleurs, "le cartel et ses partenaires s'inquiètent du niveau de production américain et de la poursuite de cette tendance l'année prochaine", a observé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

La production de brut, qui enchaîne les records depuis plusieurs semaines, a atteint un nouveau pic historique selon un rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (AIE) mercredi 18 avril, les États-Unis extrayant en moyenne 10,54 millions de barils par jour (mbj)contre 10,53 millions la semaine précédente.

Ce rapport de l'EIA a également fait état d'une baisse des stocks de brut et de produits raffinés aux États-Unis.

"La baisse des stocks américains est inattendue pour la saison", ont remarqué les analystes de Morgan Stanley, alors que l'été, saison des grands déplacements en voiture, n'a pas commencé. Ils notent que les exportations expliquent en partie cette baisse.

La situation politique au Venezuela, les risques de sanctions américaines contre l'Iran et les affrontements en Syrie maintenaient également les cours de l'or noir à un haut niveau, ont en outre estimé les analystes de PVM.


AFP/VNA/CVN

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