>>La Bourse de Paris limite ses pertes lors d'une séance prudente
>>La Bourse de Paris indécise dans la matinée
Air France grappillait 0,25% à 8,66 euros alors qu'à la veille d'une huitième journée de grève pour les salaires. |
À 09h19 (07h19 GMT), l'indice CAC 40 prenait 5,67 points à 5.318,63 points. La veille, il avait terminé quasiment stable (-0,04%). "Le risque géopolitique restera bien évidemment encore un sujet même si sa capacité de perturbation des Bourses est plutôt limitée", a observé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "Comme nous l'enseigne l'histoire, le risque géopolitique est souvent une belle opportunité de se positionner acheteur dans les phases baissières, dans l'optique d'un rebond", a-t-il complété.
La microéconomie a par ailleurs momentanément éclipsé lundi 16 avril aux États-Unis les craintes d'assister à une escalade des tensions entre Washington et Moscou sur le dossier syrien, offrant aux indices américains une belle remontée. "Après l'épisode des tensions commerciales avec la Chine et le retour du risque géopolitique avec la confrontation entre Moscou et Washington sur la Syrie, aucune de ces thématiques ne va disparaître, mais elles pourraient passer au second plan (...)", ont abondé les stratégistes du courtier Aurel BGC, ajoutant qu'"à court terme, les publications de résultats pourraient davantage occuper les esprits".
Moscou a dit lundi 16 avril encore espérer l'instauration d'un "dialogue" avec les États-Unis malgré "tout le dommage" qu'ont subi les relations entre ces deux puissances. Du côté des indicateurs, la Chine a vu sa croissance économique se stabiliser à 6,8% au premier trimestre, au même rythme qu'au dernier trimestre de 2017 et mieux qu'attendu, a annoncé mardi 17 avril le gouvernement. La production industrielle chinoise a en revanche ralenti plus qu'attendu en mars (+6%), tandis que les ventes au détail - baromètre de la consommation - accéléraient au-delà des attentes (+10,1%).
En Europe, le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne et les chiffres du chômage pour février sont à l'agenda. Les mises en chantier de logements ainsi que les chiffres de la production industrielle pour mars sont également attendus outre-Atlantique.
Sanofi dans le rouge
En matière de valeurs, Sanofi reculait légèrement (-0,11% à 65,98 euros) après l'annonce mardi 17 avril que le fonds d'investissement américain Advent doit racheter Zentiva, l'activité de médicaments génériques en Europe du groupe, pour 1,9 md EUR. Lagardère montait de 1,04% à 23,37 euros alors que le groupe a annoncé mardi 17 avril la vente de ses radios en République tchèque, Pologne, Slovaquie et Roumanie pour 73 millions d'euros, une première série de cessions qui signale le début de la réorganisation de la branche médias Lagardère Active révélée en mars.
Casino progressait de 0,50% à 42,17 euros. Le groupe français de grande distribution a enregistré au premier trimestre 2018 un chiffre d'affaires en baisse de 3,8% à 8,9 milliards d'euros, fortement pénalisé par un effet de change défavorable, a-t-il annoncé mardi 17 avril dans un communiqué. Bouygues était quasiment stable (+0,02% à 42,22 euros). Le groupe a démenti lundi 16 avril, dans un communiqué, avoir engagé une "discussion avec un autre opérateur" en vue d'une consolidation du marché français des télécoms, alors que l'agence Bloomberg parle de "discussions préliminaires" sur une éventuelle offre visant Altice France, qui inclut l'opérateur SFR.
Air France grappillait 0,25% à 8,66 euros alors qu'à la veille d'une huitième journée de grève pour les salaires, Air France a proposé lundi 16 avril un projet d'accord final prévoyant une augmentation de 2% immédiatement et une hausse de 5% sur trois ans, encore loin des revendications syndicales. Vinci lâchait 0,22% à 82,54 euros, sans profiter de l'annonce, lundi 16 avril, de la signature au Canada, via sa filiale Eurovia, d'un accord pour l'acquisit ion de l'entreprise de travaux publics québécoise TNT, qui réalise un chiffre d'affaires de 112 millions d'euros.
Thermador Group s'adjugeait 1,29% à 118,00 euros après que le spécialiste de la distribution aux grossistes spécialisés d'articles de robinetterie industrielle a annoncé lundi 16 avril être contraint à "plus de prudence" après un coup de frein inattendu sur ses ventes.