Le pétrole rattrapé par les craintes face au relèvement des taux américains

Les prix du pétrole ont terminé mercredi 8 mars en baisse, les craintes liées aux conséquences d'un relèvement plus fort que prévu des taux américains reléguant au second plan la baisse des stocks de brut aux États-Unis.

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Une raffinerie de pétrole à Punto Fijo, dans l’État de Falcon, au Venezuela.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a cédé 63 cents, soit 0,8%, pour clôturer à 82,66 USD. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, a lâché 92 cents, ou 1,2%, pour finir à 76,66 USD.

Le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a plus ou moins répété mercredi 8 mars devant la chambre des Représentants ce qu'il avait dit la veille au Sénat : pour lutter contre l'inflation persistante, les taux vont peut-être augmenter plus, et pour plus longtemps, que prévu jusqu'à présent. Il a juste un peu nuancé son message mercredi 8 mars en précisant qu'"aucune décision (n'avait) été prise".

La perspective de taux plus hauts qu'anticipé pèse en tout cas sur les cours du pétrole car "elle fait grimper le dollar", et rend donc moins attractifs les barils libellés dans la monnaie américaine, et "elle ravive les craintes d'une récession et, par ricochet, d'une moindre demande en énergie", remarque Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates.

Augmenter les taux a en effet tendance à renchérir le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, et à peser ainsi sur l'activité économique. Les chiffres sur l'emploi publiés mercredi 8 mars ont avivé l'hypothèse que la Fed allait encore durcir sa politique monétaire pour tenter de ralentir l'activité économique, et donc l'inflation : selon une enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, les entreprises du secteur privé aux États-Unis ont créé 242.000 emplois en février, soit plus qu'en janvier et que ce qui était attendu, signe que le marché du travail américain reste en excellente santé.

L'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'un recul des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis la semaine s'achevant le 3 mars, après dix semaines consécutives de hausse, n'a pas fait rebondir les cours.

Les stocks d'essence ont aussi diminué, mais moins qu'attendu, tandis que ceux de produits distillés, comme le fioul de chauffage, ont légèrement progressé. Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, restait sous pression après être tombé lundi 6 mars à un nouveau plus bas depuis près de 18 mois à 41,39 euros, évoluant mercredi 8 mars en fin de journée à 41,90 euros.

APS/VNA/CVN

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