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À Tokyo (Japon), le 15 août 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le produit intérieur brut (PIB) de la troisième puissance économique mondiale a finalement fait du surplace par rapport au trimestre précédent, alors qu'une modeste hausse de 0,2% avait été annoncée lors d'une première estimation du gouvernement nippon mi-février.
La croissance de la consommation des ménages a notamment été un peu moins importante que lors de la première estimation (+0,3% contre +0,5% initialement). Sur l'ensemble de l'année dernière, le PIB national a augmenté de 1% contre un chiffre de 1,1% annoncé mi-février, en données réelles et ajustées des variations saisonnières.
Le Japon a ainsi connu en 2022 une deuxième année de croissance consécutive après un plongeon de 4,3% causé en 2020 par la pandémie. Mais sa reprise économique s'effectue à un rythme modéré et s'est déjà nettement essoufflée par rapport à 2021, où le PIB nippon avait rebondi de 2,1%. Et les risques pour cette année sont nombreux, avec une inflation très élevée pour le pays (4,2% en janvier, un nouveau record national depuis 1981) qui fragilise le pouvoir d'achat des ménages, un yen faible qui renchérit les importations japonaises et le ralentissement économique mondial qui devrait lui peser sur les exportations.
La faiblesse persistante de la croissance nippone va dans le sens de l'opinion de la Banque du Japon (BoJ), qui juge nécessaire de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante en dépit des relèvements drastiques des taux des banques centrales aux États-Unis et en Europe.
Une décision monétaire de la BoJ est prévue vendredi 10 mars à l'issue de la dernière réunion présidée par son gouverneur Haruhiko Kuroda, sur le départ après 10 ans passés à la tête de l'institution.
APS/VNA/CVN