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Un homme passe le 23 juin devant un immeuble de Minbej dans le Nord de la Syrie. |
Un responsable militaire a précisé le 3 août que cette investigation est destinée à faire la lumière sur une frappe menée le 28 juillet au nord-ouest de Minbej, qui selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a fait 15 victimes civiles.
"Nous avons estimé cet incident assez crédible pour lancer une enquête formelle, qui est en cours", a déclaré le colonel Chris Garver, un porte-parole du Pentagone.
Les États-Unis sont à la tête d'une coalition d'une soixantaine de pays qui mènent des frappes aériennes contre les jihadistes du groupe État islamique en Syrie et en Irak.
Le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) avait déjà de son côté annoncé une enquête sur une frappe menée le 19 juillet sur un village près de Minbej, dans la province d'Alep.
Le colonel Garver a expliqué que les militaires américains sont au courant de rapports faisant état de victimes civiles, les nombres variant de 10 à 73 : "Nous pensons que le bilan est plutôt vers le bas de cette fourchette", a-t-il noté.
Par ailleurs, les allégations concernant un troisième incident le 23 juillet, toujours près de Manbij, n'ont pas été jugées crédibles, "car la coalition n'a pas conduit de frappes à cet endroit".
Au total, les militaires américains ont reconnu jusqu'à présent avoir causé la mort de 55 civils depuis le début de leur campagne de frappes aériennes il y a deux ans. Beaucoup estiment que le chiffre réel de victimes civiles causées par les bombardements aériens menés contre le groupe EI est en fait très supérieur.
AFP/VNA/CVN