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Julian King (droite) le 21 juin à l'Assemblée nationale à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. King va remplacer en tant que représentant du Royaume-Uni au sein du collège des commissaires Jonathan Hill, démissionnaire après le référendum britannique en faveur d'un Brexit. Sa nomination doit encore être approuvée par le Parlement européen et recevoir le feu vert de l'ensemble des États membres de l'UE.
"Le président Juncker a annoncé aujourd'hui son intention de confier le portefeuille de l'Union de la Sécurité à Sir Julian King, candidat commissaire du Royaume-Uni", actuellement ambassadeur britannique à Paris, est-il précisé dans un communiqué.
"Il s'agit d'un nouveau portefeuille qui complète des portefeuilles existants", a souligné la Commission. Comme ce poste est spécialement créé, les responsabilités des autres commissaires resteront inchangées.
Le président du groupe socialiste au Parlement européen, Gianni Pittella, s'est ainsi dit "satisfait" que le nouveau rôle de Sir Julian n'empiète pas "sur les attributions d'un commissaire de la famille socialiste".
"Les attaques terroristes à répétition ont souligné l'importance et l'urgence de faire des progrès rapides vers une Union de la Sécurité opérationnelle et efficace", écrit M. Juncker dans sa lettre de mission à Sir Julian.
"Sécurité vitale"
Ce dernier hérite ainsi d'un poste stratégique dans un domaine où son pays dispose d'un "opt-out" (option de retrait), c'est-à-dire d'une possibilité de ne pas appliquer les décisions européennes et de décider au cas par cas de sa participation aux politiques communes.
Le Royaume-Uni a ainsi par exemple annoncé son souhait d'appliquer la nouvelle directive sur le PNR européen, visant à détecter des suspects potentiels d'actes de terrorisme en partageant entre pays de l'UE des informations collectées par les transporteurs aériens sur leurs passagers.
Londres ne participe pas en revanche à un autre instrument européen emblématique, l'espace de libre-circulation Schengen.
Spécialiste des questions de défense, Sir Julian, 51 ans, "appuiera la mise en œuvre du programme européen en matière de sécurité adopté par la Commission européenne" en avril 2015. Ce programme sur cinq ans, adopté après l'attaque contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris, vise à lutter contre le terrorisme, le crime organisé et la cybercriminalité.
M. Juncker a informé la Première ministre britannique Theresa May de son choix lundi soir 1er août.
"Nous nous réjouissons de la décision", a réagi le 10 Downing Street, réaffirmant dans un communiqué que le Royaume-Uni "continuera à remplir (ses) droits et (ses) obligations en tant qu'État membre jusqu'à ce que nous quittions l'Union européenne". "La sécurité est une question vitale pour l'ensemble des États membres. La coopération à travers l'UE peut contribuer à mieux tous nous protéger de l'éventail des menaces auxquelles nous sommes confrontés", souligne le communiqué britannique.
AFP/VNA/CVN