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L'activité du groupe État islamique sur Internet, ou le vol de données personnelles de plus de millions d'employés fédéraux stockées sur des ordinateurs du gouvernement montrent que la guerre informatique est de plus en plus "sophistiquée" et "sévère", a indiqué M. Carter devant une commission budgétaire du Congrès.
Le Pentagone propose en conséquence de porter à 6,7 milliards son budget consacré à la guerre informatique en 2017, soit un peu plus de 1% du budget total de la Défense (582,7 milliards), et une hausse de 900 millions de dollars sur l'année précédente, selon M. Carter.
Ces sommes seront utilisées pour mieux défendre les réseaux informatiques américains, militaires et civils, mais aussi pour pouvoir le cas échéant disposer "d'options militaires" pour répondre à des piratages massifs contre des ordinateurs américains, a expliqué M. Carter.
Il s'agit aussi de disposer de cyber-armes, susceptibles de s'ajouter aux armes plus traditionnelles en cas de conflits militaires classiques, a expliqué M. Carter.
Le risque d'attaques informatiques occupe une place substantielle dans le dernier rapport sur les menaces visant les États-Unis du coordonnateur national du renseignement, James Clapper.
La multiplication d'objets interconnectés "mis sur le marché avec des exigences de sécurité minimales (...) et la complexité sans cesse croissante des réseaux pourraient mener à des vulnérabilités croissantes dans les infrastructures civiles et les systèmes du gouvernement américain", a-t-il averti.
Les cyber-criminels constituent par exemple la menace la plus "étendue" contre le système financier américain, a déclaré M. Clapper dans une audition séparée le 25 février au Congrès.