Le Pentagone accuse Pékin de chercher à contrôler "de facto" la Mer Orientale

Les responsables américains continuent de tirer à boulets rouges sur les actions militaires de la Chine en Mer Orientale dans un contexte d’inquiétudes grandissantes liées à la militarisation accrue de Pékin dans cette région stratégique pour les échanges internationaux.

>>Le Vietnam appelle à des actions responsables en Mer Orientale

>>Les actions de la Chine “accroissent considérablement les chances de conflit”

L’amiral Harry Harris, chef du Commandement américain du Pacifique.
Photo: AFP/VNA/CVN

La Chine "peut finir par avoir le contrôle opérationnel et tactique des voies maritimes et aériennes" de cette région clef pour le commerce mondial, a déclaré le 25 février dans une conférence de presse au Pentagone l’amiral Harry Harris, le chef du Commandement américain du Pacifique.
"La Mer Orientale voit transiter chaque année pour 5.300 milliards de dollars de marchandises dont 1.000 milliards destinées aux
États-Unis et abrite également de nombreux câbles de communication sous-marins", a-t-il rappelé.
La Chine a envoyé des avions de combat dans un secteur où elle a déployé la semaine dernière des missiles sol-air sur l’île de Phu Lâm (Woody) de l’archipel de Hoàng Sa (Paracels), et installé des radars plus au sud dans l’archipel de Truong Sa, selon les autorités américaines.
Le président américain Barack Obama a déclaré lors d’une interview avec Channel NewsAsia diffusé le 23 février que "la Chine a recours à l’ancien style de la loi du plus fort”, au lieu de travailler à travers le droit et les normes internationales pour résoudre les différends territoriaux, notant que les actions de Pékin “accroissent considérablement les chances de conflit dans la région".
"Le comportement de la Chine a pour effet de l’isoler" dans la région "et galvanise les autres pays à agir contre elle", a regretté le 25 février le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, lors d’une audition devant une commission budgétaire du Congrès américain.

Manifester la "liberté de navigation" en Mer Orientale

Le sénateur américain John McCain.

L’administration américaine a affirmé à plusieurs reprises que les États-Unis continueraient à voler, naviguer et opérer partout où le droit international le permet, et que la Mer Orientale ne fait pas exception à cela.
L’amiral Harry Harris avait indiqué le 24 février que les États-Unis allaient intensifier les passages de navires de guerre dans la zone, pour manifester la "liberté de navigation" en Mer Orientale.
"Nous allons en faire davantage, et nous allons les faire avec une plus grande complexité dans l'avenir et… nous volerons, naviguerons et agirons partout où le droit international le permet", a-t-il affirmé.
Précédemment, les forces navales américaines ont à plusieurs reprises envoyé des navires militaires en mission de patrouille dans ce secteur sans prévenir la Chine. L’influent sénateur John McCain a déclaré le 25 février qu’"un très bon moment" est venu pour l’Inde et les
États-Unis de "considérer" des patrouilles maritimes conjointes dans la Mer Orientale.
Pékin revendique des droits de souveraineté sur la quasi-totalité de la Mer Orientale et y mène d’énormes opérations de remblaiement d’îlots, transformant des récifs coralliens en ports, pistes d’atterrissage et infrastructures diverses.
"La souveraineté du Vietnam sur Hoàng Sa et Truong Sa est indiscutable", a affirmé le 25 février le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lê Hai Binh.
"En dépit des protestations et des préoccupations du Vietnam et de la communauté internationale, la Chine continue de mener des actions qui non seulement porte gravement atteinte à la souveraineté du Vietnam, intensifient la militarisation en Mer Orientale, mais aussi menacent la paix et la stabilité dans la région comme la sécurité, la sûreté, la liberté de la navigation maritime et aérienne en Mer Orientale", a-t-il dénoncé
"Le Vietnam s’oppose fermement à tous actes de violation de sa souveraineté et demande à la Chine d’être responsable et constructive dans ses propos comme dans ses actes pour maintenir la paix et la stabilité dans la région et dans le monde, sur la base du respect du droit international, a fortiori la Convention des Nations unies de 1982 sur le droit de la mer (UNCLOS) et la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC)", a-t-il conclu.

VNA/CVN

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