>>Le Parlement portugais appelle le gouvernement à reconnaître l'État palestinien
>>Les Portugais bravent leur confinement pour reconduire le président conservateur
Un homme tient une pancarte "Stop à l'euthanasie" lors d'une manifestation devant le Parlement à Lisbonne, le 20 février. |
Le texte a été approuvé avec 136 voix pour, 78 voix contre et quatre abstentions, grâce à une majorité de voix du Parti socialiste, qui avait donné une liberté de vote à ses députés, certains députés du Parti social-démocrate (centre droit) parmi lesquels Rui Rio, le leader de l'opposition de droite, le Bloc de gauche (extrême gauche) ou encore le parti animalier PAN.
L'issue de ce vote final, sans public dans les galeries du Parlement en raison des restrictions sanitaires en vigueur dues au COVID-19, semblait acquise dans la mesure où plusieurs textes favorables à l'euthanasie ont déjà été adoptés en février dernier par une majorité des députés.
Cette loi, venue fusionner ces différentes propositions, prévoit que seuls les Portugais majeurs, résidant dans le pays et se trouvant "dans une situation de souffrance extrême, présentant des lésions irréversibles" ou atteints "d'une maladie incurable", pourront avoir recours au suicide assisté.
La demande du malade en fin de vie doit être validée par plusieurs médecins ainsi qu'un psychiatre lorsqu'il y a des doutes sur la capacité de la personne à faire un choix "libre et éclairé". Le moment venu, le médecin du patient devra s'assurer une dernière fois de sa volonté de mettre fin à ses jours, en présence de témoins.
La mort assistée pourra être pratiquée dans des établissements du service national de santé, ou tout autre lieu "choisi par le patient" dès lors qu'il disposera "des conditions cliniques et de confort adéquates", précise la loi.