Le parlement grec adopte un nouveau budget de rigueur pour 2013

Le parlement grec a adopté dans la nuit du 11 au 12 novembre un nouveau budget de rigueur portant sur l'année 2013 dans l'espoir que le pays échappe à une faillite rapide et s'assure la poursuite du soutien de ses bailleurs de fonds, UE et FMI.

Vue générale de la réunion du parlement grecque, le 11 novembre à Athènes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après une manifestation anti-austérité peu suivie dimanche soir devant le parlement à l'appel des syndicats, 167 députés grecs sur les 300 ont voté en faveur de ce budget à l'issue d'un débat passionné.

Le dilemme auquel ils sont confrontés était le même que depuis le début de la crise de la dette en 2010 : accepter 9 milliards d'euros d'économies pour 2013 et une sixième année consécutive de récession, ou risquer de placer le pays asphyxié en défaut de paiement dans un délai relativement rapide.

Le budget a obtenu 167 voix sur les 168 sur lesquelles il pouvait compter, issues des trois partis qui soutiennent la coalition au pouvoir, la droite Nouvelle-Démocratie, les socialistes Pasok et la Gauche démocratique Dimar.

128 députés des partis de l'opposition ont voté contre et 4 se sont abstenus sur les 299 présents (sur 300) selon le décompte officiel.

Ainsi, le Premier ministre Antonis Samaras a réussi son pari de maintenir la cohésion de sa coalition qui avait été testée lors du vote il y a juste quatre jours sur la loi pluri-annuelle de rigueur adoptée avec une courte majorité de 153 voix.

"Le deuxième pas décisif a été fait, maintenant c'est l'heure de la croissance et de la reprise", a dit M. Samaras en sortant du parlement, faisant allusion à un premier vote sur des économies de 18 milliards d'ici 2016.

Le ministre des Finances, Yannis Stournaras, avait assuré que l'adoption de cette nouvelle purge allait garantir un déblocage "à temps" des prêts de l'UE et du FMI.

Retenue par les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce depuis juin afin de contraindre le pays à adopter un programme d'ajustement budgétaire musclé, le versement d'une tranche d'environ 31,2 milliards d'euros de prêt est attendue impatiemment par la Grèce, dont les caisses sont vides.

"Nous avons besoin de la tranche, car la situation des réserves de l'État est limite, le 16 novembre il faut rembourser des bons du Trésor de 5 milliards d'euros", avait dramatisé M. Stournaras devant les députés.

AFP/VNA/CVN

 

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