>>Le pape a célébré la Toussaint avec la minorité catholique de Suède
Le pape François au Vatican, le 16 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le pontife argentin, qui avait participé en octobre en Suède au lancement de l'année du 500e anniversaire de la Réforme, recevait vendredi 31 mars au Vatican les participants d'une convention internationale organisée sur ce thème par le Comité pontifical des sciences historiques.
"Des recherches sérieuses sur la figure de Luther et sur sa critique de l'Église de son époque et de la papauté contribuent certainement à dépasser l'atmosphère de méfiance mutuelle et de rivalité qui a trop longtemps marqué les relations entre catholiques et protestants", a commenté le pape François.
"Une étude attentive et rigoureuse, libérée des préjugés et des polémiques, permet aux Églises, qui dialoguent désormais, de déceler et d'assumer tout ce qui était positif et légitime dans la Réforme, en prenant ses distances par rapport aux erreurs et aux échecs, et en reconnaissant les péchés qui ont conduit aux divisions", a ajouté le pape.
"Nous sommes tous conscients que le passé ne peut pas être changé. Aujourd'hui cependant, après 50 ans de dialogue oecuménique entre catholiques et protestants, il est possible de s'engager dans une purification de la mémoire", a-t-il insisté.
Le 31 octobre 1517, Martin Luther s'en était pris au commerce par le pape des "indulgences", pour le pardon des péchés, placardant ses "95 thèses" sur la porte d'une chapelle de Wittenberg (sud de Berlin). La rupture a conduit à des bains de sang.
Pour le 500e anniversaire de la Réforme, la commission pour le dialogue luthéro-catholique a publié un document insistant sur le fait que Luther "n'avait pas l'intention de diviser, mais de réformer l'Église".
Si catholiques et protestants ont aplani certaines divergences doctrinales, les artisans de la réconciliation rêvent encore d'un message encourageant pour les couples mixtes catholiques/protestants désireux de communier dans l'une ou l'autre Église.
Les temps modernes ont également ajouté de nouvelles pierres d'achoppement comme l'ordination d'évêques femmes luthériennes.