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Tout au long des 187 pages de cette première encyclique sur l'environnement, très attendue avant la conférence sur le climat de Paris en décembre, le pape prend la défense des plus pauvres, qu'il cite à 51 reprises.
Il désigne sans ambiguïté l'homme comme étant le "principal responsable" du réchauffement, "l'un des principaux défis actuels de l'humanité", balayant l'opinion des "climato-sceptiques" pour lesquels il a surtout des causes naturelles.
"La soumission de la politique à la technologie et aux finances se révèle dans l'échec des sommets mondiaux sur l'environnement", écrit aussi Jorge Bergoglio dans cette "lettre circulaire" (encyclique), au ton très concret et incendiaire à l'encontre des puissances d'argent, accusées de saboter le bien commun.
Le président français François Hollande, qui présidera la conférence de Paris, a "formé le vœu" que la "voix particulière" du pape soit "entendue sur tous les continents, au-delà des seuls croyants", saluant "cet appel à l'opinion publique mondiale comme à ses gouvernants".
"J'admire profondément la décision du pape d'appeler à l'action sur le changement climatique de manière claire, forte, et avec toute l'autorité morale que sa position lui confère", a déclaré pour sa part le président américain Barack Obama dans un communiqué.
Un accord ambitieux
Tout au long des 187 pages de cette première encyclique sur l'environnement, très attendue avant la conférence sur le climat de Paris en décembre, le pape prend la défense des plus pauvres, qu'il cite à 51 reprises.
Le pape François, le 17 juin au Vatican. Photo : AFP/VNA/CVN |
"La soumission de la politique à la technologie et aux finances se révèle dans l'échec des sommets mondiaux sur l'environnement", écrit aussi Jorge Bergoglio dans cette "lettre circulaire" (encyclique), au ton très concret et incendiaire à l'encontre des puissances d'argent, accusées de saboter le bien commun.
Le président français François Hollande, qui présidera la conférence de Paris, a "formé le vœu" que la "voix particulière" du pape soit "entendue sur tous les continents, au-delà des seuls croyants", saluant "cet appel à l'opinion publique mondiale comme à ses gouvernants".
"J'admire profondément la décision du pape d'appeler à l'action sur le changement climatique de manière claire, forte, et avec toute l'autorité morale que sa position lui confère", a déclaré pour sa part le président américain Barack Obama dans un communiqué.
Un accord ambitieux
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi salué l'encyclique, estimant que "l'humanité a l'obligation de protéger notre maison commune" et exhorté les gouvernements à "adopter un accord ambitieux et universel sur le climat" à Paris.
Car le climat est l'affaire de tous, et pour éviter que la Terre ne se transforme en un "immense dépotoir", le pape argentin préconise rien de moins qu'une révolution "verte".
Le pape François invite à réfléchir sur la "réalité des enfants qui naissent, croissent et meurent dans les ordures". Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre le réchauffement", affirme-t-il.
À commencer par le recours aux énergies fossiles, à bannir au plus vite, juge le souverain pontife, pour qui le charbon et le pétrole doivent "progressivement", mais "sans retard", être remplacés par des énergies renouvelables.
Il évoque aussi "des responsabilités diversifiées", montrant du doigt les États riches, appelés à aider les plus pauvres à réaliser la transition énergétique, afin de rembourser leur "dette écologique", contractée à l'égard du Sud où les ressources naturelles sont parfois exploitées de manière "disproportionnée".
Accepter une "certaine décroissance"
Les pays nantis doivent par conséquence accepter de faire des sacrifices, y compris en acceptant de réduire leur train de vie.
"L'heure est venue d'accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance dans d'autres parties", écrit ainsi Jorge Bergoglio.
Le pape invite à réfléchir sur la "réalité des enfants qui naissent, croissent et meurent dans les ordures", a jugé le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, président du réseau catholique Caritas d'aide aux plus démunis.
"Quel type de monde désirons-vous transmettre à ceux qui viendront après nous ? Aujourd'hui la Terre, maltraitée et saccagée, gémit. Et ses gémissements s'unissent à ceux de tous ceux qui sont mis au rebut dans le monde" en vertu d'une "culture du déchet", a résumé de son côté le cardinal ghanéen Peter Turkson, en présentant le texte à la presse.
AFP/VNA/CVN