>>Le chef de l'ONU appelle à défendre les droits des femmes et des enfants
"Un enfant sur trois est sévèrement sous-alimenté et 250.000 enfants risquent de mourir de faim", a prévenu, dans son propos liminaire, M. Lanzer. Ce dernier a été expulsé pour avoir, selon les autorités, prédit "l'effondrement" du Soudan du Sud, plus jeune pays du monde, indépendant depuis juillet 2011.
Un enfant déplacé par les combats au Soudan du Sud se fait vacciner, dans un camp de réfugiés de Gambella, en Ethiopie, le 10 juillet 2014. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans ce document, le Bureau des Affaires humanitaire de l'ONU (Ocha) lance un appel aux dons, disant avoir besoin d'environ 1,63 milliard de dollars pour terminer l'année. Il rappelle également que les deux-tiers des 12 millions d'habitants du pays ont besoin d'aide et que 4,6 millions d'entre eux risquent de manquer gravement de nourriture.
Les États-Unis ont annoncé mardi 15 juin une enveloppe de 113 millions de dollars (environ 100 millions d'euros) pour une aide en nourriture, eau potable et en services de secours d'urgence.
L'actuel conflit au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, avec des combats au sein de l'armée sud-soudanaise, fracturée le long de lignes politico-ethniques par la rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
Diverses milices tribales se sont jointes, d'un côté ou de l'autre, aux combats, accompagnés de massacres ethniques et d'exactions attribuables aux deux camps.
"Il y a encore six mois, nous pensions que la violence et la souffrance avaient atteint un pic et que la paix arrivait. Nous nous trompions", a regretté Toby Lanzer, "l'intransigeance politique a éloigné toute perspective de paix, la guerre se poursuit et est en train de conduire à l'effondrement économique" du pays.
Le Département d'État américain a appelé toutes les parties au conflit à mettre un terme "immédiat à la violence absurde au Soudan du Sud", et l'Union africaine (UA) a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de désigner les responsables de la poursuite du conflit et de les sanctionner.
AFP/VNA/CVN