Le nouveau président de la Banque mondiale, l'Américano-coréen Jim Yong Kim, prend la parole à la presse le 2 juillet à Washington. Photo : AFP/VNA/CVN |
Avare de déclarations publiques depuis sa nomination mi-avril, ce médecin et anthropologue de 52 ans s'est inscrit dans la continuité de son prédécesseur et compatriote, Robert Zoellick, lors d'une très courte allocution devant le siège de la Banque mondiale à Washington.
Nommé pour un mandat de cinq ans, il s'est engagé à poursuivre le travail de la Banque mondiale "en partenariat avec les gouvernements, les organisations de la société civile, le secteur privé et surtout avec les personnes vivant dans la pauvreté que nous aspirons à servir". "J'arrive avec humilité et motivation (...). J'ai hâte de m'y mettre", a-t-il lancé avant de s'éclipser. "Il y a une quantité énorme d'informations à digérer", a-t-il ensuite ajouté lors d'une rencontre plus approfondie avec quelques journalistes.
Choisi par le président américain Barack Obama, M. Kim avait été nommé à la tête de la Banque mondiale après avoir affronté la concurrence inédite d'une autre candidate, la ministre des Finances nigériane Ngozi Okonjo-Iweala.
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lui a adressé ses "chaleureuses" félicitations, ajoutant dans un communiqué que leurs deux institutions "collaboreraient étroitement".
Né à Séoul avant d'émigrer aux États-Unis à l'âge de cinq ans, il a consacré la majeure partie de sa carrière à la recherche, notamment sur la tuberculose et le sida, avant de se tourner vers l'humanitaire.
Depuis 2009, il présidait la prestigieuse université de Dartmouth, dans le New Hampshire (Nord-Est des États-Unis).
Pour ses premiers pas sur la scène mondiale, M. Kim a rendu hommage à son prédécesseur tout en lançant un appel "urgent" aux pays européens à agir contre la crise afin d'éviter que les pays pauvres n'en pâtissent. "Il est urgent que les pays européens prennent les mesures nécessaires pour rétablir la stabilité parce que leurs actions auront un impact sur la croissance dans l'ensemble des régions du monde", a-t-il détaillé dans un communiqué.
L'organisation non-gouvernementale Oxfam l'avait précédé la semaine dernière en l'appelant à "agir rapidement" pour protéger les pays pauvres des retombées de la crise de la dette en Europe, notamment en termes de réduction de l'aide au développement.
Créée tout comme son institution sœur, le Fonds monétaire international, à la conférence de Bretton Woods (États-Unis) en 1946, la Banque mondiale affichait fin juin 2011 un encours total de prêts de 258 milliards de dollars.
AFP/VNA/CVN