La France revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013

Le gouvernement français s'apprête à réviser à la baisse ses prévisions de croissance à 0,4% au mieux pour 2012 et entre 1% et 1,3% pour 2013, prenant acte du net ralentissement de l'activité, qui n'aidera pas à atteindre les prochains objectifs budgétaires de la France.

Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici. Photo : AFP/VNA/CVN

Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a annoncé que le gouvernement s'apprêtait à réviser à la baisse ses prévisions de croissance à 0,4% pour 2012 "ou même un chiffre plus prudent encore", contre 0,5% attendu jusqu'à présent, dans un entretien au quotidien Le Figaro publié le 1er juillet sur son site internet. Pour 2013, "tabler sur une progression du PIB comprise dans une fourchette de 1 % à 1,3 % - retenue par toutes les grandes institutions - paraît plus crédible" que les 1,7% attendus jusqu'ici, poursuit-il.

L'Institut nationale de la statistique et des études économiques (INSEE) avait estimé cette semaine que l'économie française devrait ralentir fortement en 2012, avec une croissance limitée à 0,4%, après 1,7% en 2011. La nouvelle prévision du gouvernement pour 2012 est plus pessimiste que celles d'organisations internationales comme l'OCDE (+0,6%) et le FMI (+0,5). Elle place la France derrière l'Allemagne, qui devrait connaître selon l'INSEE une croissance de 1% en 2012, mais au-dessus de la moyenne de la zone euro, en pleine récession (-0,3%).

La France souffre notamment de la faible activité en zone euro en pleine crise de la dette, avec de nombreux pays en grandes difficultés financières, un contexte qui pèse sur la demande intérieure et les exportations. Cette morosité s'accompagne en France quasi logiquement d'une compression du pouvoir d'achat et d'une hausse du chômage. Elle se traduit également dans les comptes des entreprises, dont plusieurs ont revu récemment à la baisse leurs objectifs.

Le net ralentissement de la croissance complique l'équation budgétaire du gouvernement, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013. La révision à la baisse des prévisions de croissance devrait être actée le 4 juillet puisque le Conseil des ministres doit examiner un projet de loi de finances rectificatives pour 2012 intégrant les premières mesures fiscales du quinquennat du président François Hollande.

M. Moscovici fournit en outre ces nouveaux chiffres de croissance à la veille de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques de la France. Le rapport sera remis le 2 juillet au matin au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui recevra pour l'occasion le premier président de la juridiction, le socialiste Didier Migaud. L'audit de la Cour des comptes, selon le JDD le 1er juillet, devrait annoncer sans grande surprise qu'il manque entre 7,5 et 8 milliards d'euros pour respecter l'objectif de déficit public cette année. M. Moscovici a indiqué récemment que le gouvernement français était à la recherche de 7 à 10 milliards d'euros pour respecter ce seuil de 4,5%.

AFP/VNA/CVN

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