Dans l'ensemble, les attaques ont diminué au cours des deux derniers mois par rapport à l'année dernière et les talibans ont échoué dernièrement à reprendre le contrôle des territoires perdus dans le Sud au profit de la force de l'OTAN, a estimé le général de division australien Michael Krause. "Chaque année, il y a eu plus de violences en Afghanistan que l'année d'avant, sauf cette fois-ci", a assuré le général dans un message vidéo depuis l'Afghanistan. "Au cours des deux derniers mois, il y a une tendance à la baisse des violences par rapport à l'année précédente...", a-t-il indiqué. "Il s'agit d'une tendance. Et bien que nous fassions toujours face à des défis importants et que nous devions toujours rester réalistes par rapport à nos objectifs, il s'agit là d'une tendance qui est vraiment, vraiment la bienvenue", a ajouté le général. "C'est la première année que nous assistons à une telle tendance", a-t-il insisté, sans donner cependant de chiffres.
L'ISAF avait contesté fin septembre des chiffres de l'ONU invoquant une hausse de près de 40% des violences liées à la guerre cette année, la coalition militaire parlant au contraire d'une baisse de 2% des attaques des talibans. Mais les statistiques de l'ISAF ne prennent en compte que les "attaques des insurgés", et donc pas les propres actions offensives des troupes internationales, comme les bombardements et les décès collatéraux de civils, ou bien encore les violences qui ne seraient pas clairement attribuées ou revendiquées par les talibans.
Malgré la présence de quelque 140.000 soldats de la force internationale de l'OTAN, américains pour plus des deux tiers, les talibans ont considérablement intensifié leur insurrection ces dernières années et étendu leurs actions de guérilla à la quasi-totalité du pays, multipliant même les attaques suicide en plein coeur de la capitale Kaboul.
AFP/VNA/CVN