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Thomas Perlmann, membre du Comité Nobel, s'adresse aux médias devant une photo des lauréats de cette année, Katalin Kariko et Drew Weissman, à Stockholm, le 2 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux scientifiques, cités parmi les grands favoris, ont été distingués "pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques qui ont permis le développement de vaccins ARNm efficaces contre le COVID-19", a annoncé le jury.
"Les lauréats ont contribué au développement à un rythme sans précédent de vaccins à l'occasion d'une des plus grandes menaces pour la santé humaine dans les temps modernes", a-t-il ajouté.
Kariko et Weissman, collègues de longue date de l'université de Pennsylvanie, ont déjà remporté plusieurs récompenses prestigieuses pour leurs recherches, dont le prix Lasker Award en 2021, souvent considéré comme un précurseur du Nobel.
En récompensant le duo, le comité Nobel sort de sa pratique habituelle de récompenser des recherches datant de plusieurs décennies.
Leurs découvertes décisives remontent à 2005 et les premiers vaccins à ARN messager contre le COVID-19 ont été ensuite fabriqués par les laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna.
En pleine pandémie, de nombreuses personnes ont été familiarisées au principe des vaccins à ARN messager: ils se concentrent sur une petite partie du virus - dans le cas du SARS-CoV-2, la protéine dite "Spike" - et visent à injecter dans l'organisme des brins d'instructions génétiques, appelés ARN messager, ordonnant au corps de fabriquer cette protéine.
Inoffensive en elle-même, cette "spicule" du coronavirus est ensuite détectée par le système immunitaire qui va produire des anticorps.
AFP/VNA/CVN