>>Fashion Week masculine à Milan : transparences et chinoiseries
Lucien Pellat-Finet avait ouvert les festivités le 24 juin avec une collection à base de T-shirts, décontractée et facile à porter.
"Depuis les années 1960, la mode masculine a petit à petit grignoté des parts de marché et c'est vrai que désormais l'homme fait ses propres choix", a déclaré le couturier.
Strateas.Carlucci tout en opposition
La griffe australienne Strateas.Carlucci, née en janvier 2012, est restée fidèle à l'esthétique minimaliste et intemporelle qui a fait sa jeune renommée. Avec sa collection baptisée "Myopia", le talentueux duo de créateurs formé par Peter Strateas et Mario-Luca Carlucci propose des modèles élégants et classiques avec une touche urbaine apportée par les matières high-tech ou les coupes modernes laissant une grande liberté de mouvement.
Un modèle chez Strateas.Carlucci. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux stylistes revendiquent le fait de jouer sur les "oppositions binaires" entre contemporain et traditionnel, naturel et technologique.
L'homme Strateas.Carlucci portera des tuniques ou des manteaux amples, blancs, noirs ou gris, sur des bottines en peau retournée. Ou bien un blouson moutarde et bermuda à moins qu'il ne choisisse une robe tunique en laine à larges rayures kaki et indigo.
Valentino aux accents japonisants
Chez Valentino, les silhouettes masculines sont tranquilles. Le jean y est particulièrement présent, en blousons ou en pantalons, souvent personnalisé
avec des motifs floraux ou animaliers aux accents japonisants.
Bombers ou cabans sont déclinés selon une palette très masculine qui va du noir au kaki en passant par les bleus et les beiges.
Un modèle chez Valentino présenté le 24 à Paris. |
Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli, directeurs de la création de la griffe italienne depuis 2008, en profitent pour glisser quelques imprimés camouflages et des épaulettes très militaires.
Le retour en enfance de Walter Van Beirendonck
Chantre du "art wear", parmi les stylistes les plus iconoclastes et avant-gardistes, le Belge Walter Van Beirendonck prévoit un printemps-été 2016 sous le signe de l'enfance avec une garde-robe masculine parsemée de petits lapins et de petites voitures imprimés sur les ensembles de ville, façon pyjamas pour grands, avec au choix pattes d'éléphant ou version short.
Présenté sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris, ce retour forcené à l'enfance se traduit aussi par des tenues directement inspirées des costumes de clowns, sous de grandes capelines noires.
Quand les vestes courtes ou longues sont unies, elles sont customisées par de grands empiècements en forme de personnages tout aussi enfantins. Les cols et revers se transforment parfois en grandes oreilles de lapin.
Formé à la section mode de l'Académie Royale d'Anvers, Bereindonck s'amuse aussi avec le trench en le transformant en queue-de-pie, les pans boutonnés aux hanches.