Le merveilleux des studios Disney exposé au musée Art Ludique à Paris

Mickey, Bambi, Blanche-Neige ou la Reine des neiges : dans l'exposition "L'art des studios d'animation Walt Disney - Le mouvement par nature", le musée Art Ludique de Paris retrace à partir de vendredi 14 octobre les différents processus de mise en mouvement de ces personnages.

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Dans l'exposition "L'art des studios d'animation Walt Disney", le musée Art Ludique de Paris retrace les différents processus de mise en mouvement de ces personnages.

Cette exposition à la scénographie remarquable, qui se tient jusqu'au 5 mars 2017, donne à voir les dessins originaux de ces personnages mythiques et les différentes techniques de leur mise en mouvements.

"Je pense que Disney était un visionnaire qui a changé l'histoire de l'art à travers l'animation. Il avait envie de faire partager l'émotion du réel", annonce d’emblée Jean-Jacques Launier, commissaire de l'exposition, président et fondateur du musée.

Bien sûr, tout commence avec Mickey, créé par Ubbe Ert Iwwerks, qui se retrouve en 1928 héros du premier film d'animation en son synchronisé, Steamboat Willie. Jean-Jacques Launier en regretterait presque "le piano au fond de la salle" qui accompagnait les premiers "cartoons".

"À partir de là, on va passer de simple gags à de vraies histoires, au premier long-métrage d'animation avec Blanche-Neige et les sept nains en 1937", s'enthousiasme le commissaire de l'exposition.

Le public pourra admirer les dessins et leur mise en mouvement ainsi que la naissance de sentiments, d'émotions, de peur, de la tristesse, qui composent "pour la première fois un film d'animation" en entier, assure Jean-Jacques Launier.

Pour retranscrire le mouvement, Disney va plus loin. Pour Bambi (1947), il décide de faire venir des faons dans les studios pour que son équipe de dessinateurs puissent étudier les mouvements de l'animal. Les visiteurs peuvent regarder les photos prises à cette occasion et une séquence du résultat final.

Tarzan de liane en liane

Entretemps, ils peuvent admirer des planches de Fantasia (1940), les dessins et la mise en mouvement de la danse de Gepetto et de sa créature Pinocchio (1940).

"Pour chacun des films c'est au moins 300.000 images" et "beaucoup plus pour les générations suivante", assure Jean-Jacques Launier.

Toujours dans cette volonté de décrire le mouvement au plus proche du réel, les Studio Disney ont maintenu cette exigence après la mort de son créateur (1901-1966).

Dans Tarzan (1999), si le personnage a bénéficié des images de synthèse qui permettent de multiplier les angles de vue, ses déplacements de liane en liane résultent de l'observation de +skateboarders+ par son dessinateur Glean Kean.

Ce dernier "ira même dans la jungle en Ouganda pour dessiner des gorilles avec seulement des crayons, sans appareil photo", précise le directeur.

En 2013, les studios renouent avec la tradition musicale. La Reine des neiges, avec des trouvailles technologiques au niveau des couleurs et des paysages notamment, devient "le plus gros succès mondial d'animation", selon Jean-Jacques Launier.

Si la première vocation de l'exposition est bien de faire admirer la qualité des traits des dessins et la magie qui s'opère dès leur mise en mouvement, elle a aussi d'autres objectifs.

"Il y un large public qui vient dans ce musée, et souvent, un dialogue s'amorce entre les parents et les enfants. Si c'est un premier musée pour les plus jeunes, on en est particulièrement fier". Il pourront "aller à Orsay ou au Louvre ensuite", souligne Jean-Jacques Launier.

AFP/VNA/CVN

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