>>Limiter les conséquences d’une catastrophe annoncée
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| Les vagues ont détruit les digues en béton du littoral de Hôi An. |
Ces cinq dernières années, l’eau de mer a envahi plusieurs villages de la commune insulaire de Tam Hai, district de Nui Thành. Dans le village de Thuân An, les autorités de la commune ont élaboré un plan de déplacement de 200 familles.
«À chaque saison des typhons, les habitants du village s’inquiètent de la pénétration de l’eau de mer qui a provoqué ces dernières années de lourds dégâts, dans les cultures notamment», raconte Bach Ngoc Hoa, du village de Thuân An.
En outre, des dizaines d’hectares de forêts de protection du village de Thuân An ont été ravagées par les derniers grands typhons. Nguyên Tân Hùng, chef adjoint du Service de l’agriculture de la commune de Tam Hai, fait savoir que ces dernières années, beaucoup de foyers ont dû se replier plus en profondeur dans les terres.
Afin de limiter l’érosion du littoral et stabiliser la vie des habitants, en 2010, la province de Quang Nam a investi dans la construction d’une digue de 2 km de long dans la commune de Tam Hai. Mais le 11e typhon de l’année 2013 a détruit un tronçon de 30 m. En outre, Tam Hai doit construire une digue pour protéger 2,5 km de littoral dans les villages de Thuân An et Binh Trung.
Le tourisme durement touché
Dans la fameuse ville de Hôi An, un de hauts lieux touristiques de la province, l’eau de mer est entrée profondément dans les terres notamment dans le quartier de Cua Dai, où se trouvent des complexes touristiques de luxe. Actuellement, l’eau de mer n’est plus qu’à 40 m de la rue âu Co contre 200 m auparavant.
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| Les mangroves permettent de lutter contre les vagues. |
En outre, les vagues ont détruit les digues en béton du resort Dông Duong. D’autres à proximité, comme les Golden Sand, SunRise et Vinpeal, se trouvent confrontés au même problème. Ces établissements ont dû prendre des solutions provisoires pour se protéger. Ces menaces perturbent bien évidemment l’aménagement du littoral de Hôi An.
Selon Ngô Van Hoàng, directeur de SunRise, «ces huit dernières années, l’eau de mer est venue à 200 m de mon établissement. Depuis 2004, un million de dollars ont été versés dans la construction de digues, avec l’aide d’un expert hollandais».
L’érosion côtière perturbe grandement les activités de ces complexes touristiques. La plupart des touristes viennent pour les belles plages... qui n’existent parfois plus. D’après Ngô Van Hoàng, les compagnies d’assurance ne signent plus de contrats avec des établissements touristiques situés très proches de la côte. Trop risqué.
«L’invasion de l’eau de mer influe directement sur la vie des habitants. Le quartier de Cua Dai, en coopération avec les autorités locales, encourage ses habitants à lutter contre ce phénomène», fait savoir Nguyên Sinh, président du Comité populaire du quartier de Cua Dai, Hôi An.
En 2010, le Comité populaire provincial a approuvé un projet d’investissement dans la construction d’une digue de 7.600 m de long pour protéger le littoral de Hôi An. Ce projet, divisé en deux périodes, est doté d’un fonds de 300 milliards de dôngs. Dans une première phase, cet ouvrage sera construit dans deux quartiers de Câm An et Cua Dai, soit une longueur de 1.300 m. Le tronçon de la rue âu Co, de 713 m de long et d’un montant de 50 milliards de dôngs, est achevé.
Récemment, le Comité populaire de Quang Nam a demandé au Comité populaire de Hôi An de commencer cette année la construction d’une digue de 137 m, du resort Vinpearl Hôi An au Pusionalya, dans le quartier de Cua Dai.
Ces dernières années, le niveau de la mer a augmenté de 0,5 cm chaque année à Hôi An. Selon un scénario pour la province d’ici 2020, les inondations toucheront 306 km². La ville de Hôi An serait la plus affectée (27% de sa superficie), ensuite les districts de Diên Bàn (26%), Duy Xuyên (16%) et Nui Thành (15%).
Huong Linh/CVN