>> Israël va étendre ses opérations militaires à la plus grande partie du territoire de Gaza
>> La libération des otages est liée à l'arrêt des "hostilités" israéliennes à Gaza
>> Le Hamas se dit favorable à toute proposition de paix à Gaza
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Une famille palestinienne déplacée, dont des membres ont été blessés lors de frappes israéliennes, devant sa tente à Deir el-Balah, dans le Centre de la bande de Gaza, le 13 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un peu plus tôt, un responsable du Hamas a indiqué à l'AFP que la proposition israélienne sur un cessez-le-feu temporaire, transmise par les médiateurs égyptiens, évoque aussi une "fin permanente à la guerre" qu'Israël conditionne au désarmement du mouvement islamiste palestinien, "une ligne rouge (...) non négociable" pour celui-ci.
Selon ce responsable, la proposition israélienne prévoirait "la libération de la moitié des otages" la première semaine après l'accord en échange d'un cessez-le-feu d'"au moins 45 jours" et l'entrée d'aide dans le territoire palestinien.
Pour mettre définitivement fin à la guerre qui dure depuis 18 mois, Israël exige, selon le même responsable, le désarmement du Hamas et de tous les groupes armés palestiniens à Gaza.
"La position du Hamas et des factions de la résistance est que les armes de la résistance constituent une ligne rouge (...) non négociable", a-t-il souligné à l'AFP.
Dans un communiqué, le mouvement palestinien a indiqué que sa direction étudiait la proposition remise par les médiateurs et qu'elle "présentera sa réponse dès que les consultations nécessaires seront terminées".
Une délégation du Hamas s'était rendue ce week-end au Caire pour des discussions avec des représentants de l'Égypte et du Qatar qui, avec les États-Unis, font office de médiateurs dans le conflit.
Pénurie
Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires dans la bande de Gaza avec l'objectif déclaré d'y éradiquer le Hamas.
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Des Palestiniens dans une école abritant des déplacés frappée par un bombardement israélien, dans la ville de Gaza, le 13 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des centaines de milliers de Gazaouis ont depuis été déplacés, tandis qu'Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire depuis le 2 mars, avant même la reprise de son offensive.
"La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois", a prévenu le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un communiqué.
Le petit territoire où s'entassent 2,4 millions d'habitants souffre d'une pénurie de nourriture, d'eau, de carburants et d'autres produits de première nécessité, selon l'Ocha.
"Nous manquons de médicaments, de fournitures médicales, de tout dans les hôpitaux", témoigne à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le Sud de la bande de Gaza, le docteur Ahmed al-Farah.
Lors d'un échange téléphonique, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron ont insisté sur "la nécessité urgente d'un cessez-le-feu" à Gaza et de "l'accélération de la livraison de l'aide humanitaire", selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le Sud d'Israël.
Elle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes, selon l'armée.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi 14 avril qu'au moins 1.613 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars, portant à 50.983 le nombre de morts à Gaza depuis le début, il y a 18 mois, de la riposte israélienne.
Une trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, incluant huit morts, en échange de la sortie d'environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.
AFP/VNA/CVN