Syrie
Le groupe État islamique aux portes d'une grande ville du Nord-Est

Le groupe État islamique (EI) était le 4 juin aux portes de Hassaké, chef-lieu d'une province du Nord-Est syrien, malgré la poursuite des raids de la coalition internationale qui ont tué 10.000 jihadistes en Syrie et en Irak.

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En Irak, une frappe de cette coalition menée par Washington a détruit l'un des plus importants sites de fabrication de voitures piégées de l'EI, arme de prédilection de l'organisation extrémiste, tandis que des attentats jihadistes contre deux bases militaires ont été déjoués.

Évacuation d'un habitant blessé par des barils explosifs qui auraient été lancés par l'aviation syrienne, le 3 juin à Alep, dans le Nord du pays.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Syrie, l'EI ne se trouve plus qu'à 500 mètres de Hassaké, une ville dont le contrôle est partagé entre le régime de Bachar al-Assad et les forces kurdes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

La chute de cette ville donnerait à l'EI le contrôle d'une deuxième capitale provinciale en Syrie après Raqa (Nord), son principal bastion dans ce pays ravagé par quatre ans de guerre. Elle serait le troisième chef-lieu d'une province à échapper au régime, Idleb (Nord-Ouest) étant aux mains d'Al-Qaïda et de rebelles.

Commencée le 30 mai, la bataille pour Hassaké s'est poursuivie le 4 juin à la périphérie Sud et Sud-Est de la ville, limitrophes des quartiers tenus par le régime. En soirée, l’EI a fait exploser une voiture piégée près d’une position de l’armée dans le secteur Sud, d'après l'OSDH qui n'a pas pu fournir de bilan dans l'immédiat. La veille, six jihadistes s’étaient fait exploser aux alentours de la ville à l’aide de véhicules piégées.

"Des familles dans ces quartiers (Sud et Sud-Est) ont fui vers les secteurs kurdes dans le Nord et l'Ouest de la ville", a affirmé via internet Arin Shekhmos, un militant de la province, qui a indiqué que le courant était coupé à Hassaké après la prise par les jihadistes d'une station d'électricité.

Punir les civils

Dans le Nord du pays, de nouveaux raids aériens du régime ont encore tué le 4 juin de nombreux civils : 17 à Silqine (province d’Idleb) et 14 -pour moitié des enfants, dont quatre petits frères- dans deux localités de la province d'Alep, contrôlée en majorité par les rebelles, selon l'OSDH.

Les ONG internationales dénoncent régulièrement l'utilisation des barils d'explosifs par le régime de Bachar al-Assad, qui dément recourir à cette arme destructrice et aveugle.

D'après l'OSDH, le régime veut punir les civils résidant dans les zones rebelles, après ses revers ces derniers mois notamment dans le Nord du pays où il a perdu plusieurs villes frontalières de la Turquie au profit d'Al-Qaïda et d'insurgés alliés.

AFP/VNA/CVN

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