«L'heure d'une dissolution parlementaire n'a pas sonné -le peuple veut que le gouvernement continue d'administrer le pays", a affirmé à des journalistes l'un des 3 vice-Premiers ministres, Suthep Thaugsuban.
Plus de 30.000 "chemises rouges" -surnom des partisans de l'ex-homme fort de la Thaïlande en exil Thaksin Shinawatra- ont fait une démonstration de force le 31 janvier à Bangkok. Ils ont donné 15 jours au pouvoir pour accéder à leurs requêtes.
S'inspirant des tactiques employées par les "chemises jaunes" -mouvement rival d'obédience royaliste ayant précipité la chute du gouvernement pro-Thaksin en décembre, les manifestants se sont d'abord rassemblés dans un grand parc de la capitale thaïlandaise avant de se rendre en cortège dans la soirée au siège du gouvernement pour exiger des élections anticipées.
Plus de 5.000 policiers avaient été déployés dans le secteur et d'autres unités, y compris des forces armées, avaient été placées en état d'alerte pour parer à toute éventualité. Les forces de sécurité ont parfois donné l'impression d'être dépassées par la situation. Les manifestants ont commencé à se disperser hier vers 00h30 (17h30 GMT samedi), selon la police.
Samedi, le Premier ministre Abhisit était absent de Bangkok. Depuis Davos (Suisse), il a affirmé que le gouvernement ferait "en sorte que ce qui s'est produit l'an dernier ne se répète pas".
Outre la dissolution du parlement et le rétablissement de la Constitution de 1997 abolie par l'armée en 2006, les manifestants réclament des poursuites contre les leaders d'obédience royaliste qui ont mené des actions "coup de poing" l'an dernier sans être inquiétés jusqu'ici par la justice. Les "chemises jaunes", regroupées au sein d'une "Alliance du peuple pour la démocratie" (PAD), avaient occupé pendant 3 mois le siège du gouvernement à Bangkok avant de prendre d'assaut, en novembre 2008, les 2 aéroports de la capitale thaïlandaise.
AFP/VNA/CVN