Le G20 veut avancer sur les paradis fiscaux

Les ministres des Finances des pays du G20 se retrouvent le 18 avril pour deux jours à Washington, une nouvelle fois confrontés au marasme économique en Europe et divisés sur les moyens d'y remédier.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé que la BCE avait encore une "marge de manœuvre" pour accroître son soutien à l'activité dans la région.


Les grands argentiers des pays riches et émergents espèrent en revanche progresser dans la lutte contre les paradis fiscaux à l'occasion de leur dîner de travail dans la soirée, qui sera suivi d'une réunion le 19 avril.
Plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, veulent avancer sur l'échange automatique d'informations, seul moyen selon eux de lutter efficacement contre l'évasion fiscale. Ces échanges se font aujourd'hui "à la demande", uniquement en réponse à une requête officielle, ce qui est jugé largement insuffisant par certains États et les ONG engagés dans la lutte contre les paradis fiscaux.L'OCDE présentera le 19 avril aux ministres du G20 un rapport préconisant de faire de cet échange automatique d'informations le nouveau "standard mondial" pour améliorer la transparence financière. Les États-Unis et plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, y sont favorables, mais il n'est pas sûr que le G20 leur emboîte le pas, selon une source européenne.Mais c'est surtout le marasme en Europe qui continue d'inquiéter les grandes économies du globe et a qui conduit le Fonds monétaire international (FMI) à abaisser le 16 avril ses prévisions de croissance mondiale pour cette année, à 3,3% contre 3,5% prévus en janvier.Ouvrant en matinée l'assemblée générale du FMI et de la Banque mondiale, la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, a estimé que la Banque centrale européenne (BCE) avait encore une "marge de manoeuvre" pour accroître son soutien à l'activité dans la région.Après avoir notamment appelé l'Espagne à modérer ses plans d'assainissement budgétaire, la patronne du Fonds a dû brièvement s'échapper des grandes questions économiques pour assurer que sa convocation fin mai par la justice dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais ne "changeait" rien à sa détermination à la tête de l'institution. "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil", a-t-elle clamé.Cavalier seulEn dépit des mises en garde de plusieurs pays, dont les États-Unis, contre une "fatigue de l'austérité", le G20 devait confirmer les objectifs de réduction de moitié des déficits publics fixés en 2010 au sommet de Toronto pour l'horizon 2013.Certains préconisent de fixer à 90% du Produit intérieur brut (PIB) le niveau souhaitable de la dette d'un pays, mais cet objectif chiffré recueille peu d'enthousiasme, y compris de la part de l'Allemagne.Du coup, certains sont tentés de faire cavalier seul pour s'en sortir, à l'instar du Japon. Tokyo a récemment annoncé des mesures radicales dans l'espoir d'en finir avec la baisse des prix qui mine son économie depuis des années. Cette politique monétaire ultra accommodante, lancée par la Banque du Japon, a eu pour conséquence immédiate de faire fortement baisser le yen, au grand dam de ses partenaires, à commencer par les États-Unis.Le FMI a salué cette initiative tout en regrettant qu'elle ne s'accompagne pas d'un plan de réduction du déficit sur le long terme. "Il est impératif que tous les membres du G20 respectent leur récent engagement à ne pas cibler les taux de change de leur monnaie en vue d'en tirer un avantage concurrentiel", a ainsi rappelé le 17 avril le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew.

AFP/VNA/CVN

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