La Grèce trouve un accord avec la troïka pour débloquer de nouveaux prêts

La Grèce et la troïka de ses créanciers sont tombés d'accord sur la poursuite par le pays de ses efforts de redressement, ouvrant la voie au déblocage de nouvelles tranches des prêts UE-FMI à Athènes, a annoncé le 15 avril le ministre des Finances, Yannis Stournaras.

Selon le ministre des Finances, Yannis Stournaras, l’accord entre la Grèce et la troïka de ses créanciers ouvre la voie au déblocage de nouvelles tranches des prêts UE-FMI à Athènes.


Les bailleurs de fonds, UE, BCE et FMI, ont dans la foulée confirmé dans un communiqué que leur mission avait conclu un "accord avec les autorités sur les mesures économiques et budgétaires nécessaires pour assurer que reste sur les rails le programme" de redressement économique dicté au pays en échange de sa mise sous perfusion financière.
Les négociations menées depuis mars "sont arrivés à conclusion, nous avons un accord", a déclaré le ministre, dans un discours devant un congrès organisé par The Economist."Nous attendons le déblocage des tranches de prêts", d'un montant total de 8,8 milliards d'euros, qui était suspendu à l'examen par la troika (UE-FMI-BCE) de l'assainissement budgétaire réalisé par Athènes et des réformes en cours pour le poursuivre, a-t-il ajouté."La Grèce a tenu avec constance ses objectifs budgétaires", a déclaré devant le même parterre Poul Thomsen, qui représente le FMI au sein de la troïka. Dans son communiqué, cet organe de tutelle et de suivi  du programme grec  d'austérité et de réforme salue "l'important progrès" fait par le pays "pour améliorer la collecte des impôts et dettes" dues à l'État, tout en l'appelant à être prêt à "répondre promptement" en cas de nouveau dérapage budgétaire. En conséquence, le versement de la tranche de 2,8 milliards de prêts attendue par Athènes depuis décembre "peut être convenu rapidement par les membres de la zone euro", précise le communiqué. La Grèce compte aussi sur un prochain versement de 6 milliards, comptant pour le premier trimestre 2013. FMI et zone euro doivent se prononcer à ce sujet en mai, selon la troïka. Les tractations entre Athènes et la troïka butaient notamment jusque-là sur la réduction des effectifs de la fonction publique réclamée par les créanciers. Selon les médias, la partie grecque a finalement accepté la suppression de 4.000 emplois d'ici la fin de l'année, dont plus de 2.000 de fonctionnaires condamnés pour corruption ou objets de sanctions disciplinaires, et de 11.000 autres en 2014. Dans son communiqué, la troïka juge par ailleurs que la recapitalisation en cours du secteur bancaire grec "approche de sa conclusion". La mission estime que les 50 milliards d'euros débloqués pour cette opération par UE et FMI "fourniront des capitaux suffisants, même dans le cas d'un scénario négatif", assurant ainsi "la sécurité du secteur bancaire et de ses dépôts". Les bailleurs de fonds du pays concluent que les efforts du pays surendetté pour redevenir solvable "restent sur les rails", et réaffirment leur engagement à considérer une assistance supplémentaire à la Grèce en la matière si elle tient de son côté ses objectifs budgétaires en réussissant à dégager un excédent budgétaire primaire (hors intérêts de la dette) sur l'année.

AFP/VNA/CVN

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