Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février a terminé à 81,51 dollars, en hausse de 2,15 dollars par rapport au 31 décembre.
Il a touché en séance 81,68 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le 21 octobre, lorsqu'il était grimpé à 82 dollars, son prix le plus élevé de l'année 2009.
Le marché pétrolier a été entraîné "par le froid qui règne actuellement, et pas seulement aux États-Unis", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "La demande pour le fioul de chauffage va se traduire par une demande (plus forte) pour le brut", a-t-il expliqué.
Des températures glaciales ont touché le 4 janvier une partie de l'Europe et de l'Amérique du Nord. À Miami, dans le Sud-Est des États-Unis, les températures ont approché zéro, ce qui n'était plus arrivé depuis près de 10 ans.
En Chine et Corée du Sud, Pékin et Séoul ont connu leurs plus fortes chutes de neige en plus de 60 ans. En Inde, au moins 42 personnes ont succombé au cours du week-end à une vague de froid qui s'est abattue dans le Nord.
Pour les analystes, le froid devrait stimuler la consommation d'énergie, ce qui devrait réduire les excédents de stocks pétroliers, actuellement très importants.
"Cela a un impact, surtout en Asie, où le kérosène reste un fioul de chauffage important", a reconnu Antoine Halff, de Newedge Group, pour qui cependant "il ne faut pas exagérer l'importance" du phénomène. "Aux États-Unis, c'est un facteur de plus en plus marginal, c'est important dans le Nord de la côte Est. En Europe, cela reste surtout important en Allemagne. Mais dans l'ensemble, il y a eu un mouvement de conversion ces 15 dernières années du pétrole vers le gaz naturel", a-t-il nuancé.
AFP/VNA/CVN