Le Financial Times, la référence des milieux d'affaires

Quotidien économique britannique lu par les dirigeants et décideurs de la planète entière, le Financial Times, dont le propriétaire britannique Pearson a annoncé le 23 juillet la vente au groupe japonais Nikkei, est l'incontournable bible du monde des affaires.

Reconnaissable à ses pages couleur saumon, le journal est considéré comme la principale référence internationale pour l'information économique et financière, même si sa ligne éditoriale résolument libérale ne fait pas l'unanimité.
Sa capacité à obtenir des documents exclusifs, notamment à propos de la crise en zone euro autour de la Grèce, a pu récemment agacer à Bruxelles, mais le nombre d'informations de première main qu'il a publié - le plus souvent en citant des sources anonymes - a fait de lui un acteur à part entière de la crise, forçant politiques et responsables de tous bords à réagir à ses annonces.
L'édition du 23 juillet du Financial Times (centre), photographié avec d'autres journaux britanniques, à Londres. Photo : AFP/VNA/CVN

Cette capacité à faire l'événement en fait aussi une source d'information de choix, autant cajolée que crainte, pour les milieux d'affaires, que ce soit dans la City de Londres où le journal est basé ou au-delà.
"C'est le principal quotidien des affaires du monde, avec une audience internationale qui dépasse celle de son grand rival, le Wall Street Journal. C'est une ressource vitale pour beaucoup grâce à l'excellence de ses sources ainsi que la force de ses commentaires et analyses qui couvrent à la fois les marchés, l'économie et les développements politiques", explique Steve Schifferes, professeur de journalisme financier à la London's City University.
Lancé en 1888, le FT a connu un succès rapide au Royaume-Uni avant d'obtenir une dimension véritablement mondiale après son rachat en 1957 par la maison d'édition Pearson, son propriétaire jusqu'à ce jour.
Le quotidien, qui emploie plus de 600 journalistes, est aujourd'hui imprimé simultanément dans plus de vingt villes à travers le monde, de New York à Tokyo en passant par Hong Kong, Paris et Dubaï, et se définit tout simplement comme un "quotidien économique mondial" (World Business Newspaper) sur sa Une.
Avec une audience quotidienne estimée à plus de 2 millions de personnes, le FT offre ainsi la particularité d'être lu davantage à l'étranger que dans son pays d'origine. Il se décline en cinq éditions internationales et une édition spécifique en langue allemande, Financial Times Deutschland, a été fermée en 2012.
Transition numérique
Il est aujourd'hui diffusé à 737.000 exemplaires en version papier et numérique, dont 70% d'abonnés à l'édition en ligne. Il a été en 2001 l'un des premiers à instaurer le mécanisme du "paywall", qui réserve une partie des contenus aux abonnés payants.
"Le FT a été l'un de ceux qui ont le mieux réussi la transition vers le numérique, grâce à sa capacité de vendre des abonnements en ligne sur la foi de ses informations exclusives. Cette base d'abonnement est également précieuse pour les annonceurs, qui peuvent atteindre ainsi une audience à haute valeur ajoutée", souligne M. Schifferes.
Le prix de l'abonnement annuel, 306 euros en version standard et 450 euros en version premium, n'est pas négligeable, mais le lectorat, constitué de chefs d'entreprise, cadres de la finance et autres décideurs, est généralement aisé.
Le groupe FT s'est diversifié en proposant différents produits et services. Ses outils pédagogiques sont utilisés par les deux tiers des 50 principales écoles de commerce et management, se félicite le groupe.
Il offre aussi des conseils aux investisseurs et a acheté en 2010 un fournisseur d'analyse macro-économique pour les banques d'investissement, Medley Global Advisors.
Le journal, qui paraît six jours sur sept, traite l'actualité des entreprises et des marchés financiers mais laisse aussi une large place aux informations nationales, internationales et culturelles, dans deux cahiers séparés.
"La réduction de la couverture de l'actualité internationale dans d'autres quotidiens britanniques a créé un vide que le FT, déjà très porté sur l'international, a été plus qu'heureux de remplir", souligne David Kynaston, auteur d'un livre sur l'histoire du Financial Times.

AFP/VNA/CVN

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