Grèce
Tsipras fait voter de nouvelles exigences des créanciers, ouvre la voie au plan d'aide

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, sans retisser l'unité de sa majorité, a fait adopter dans la nuit du 22 au 23 juillet un second volet de mesures exigées par les créanciers qui vont ainsi pouvoir finaliser avec Athènes un troisième plan d'aide financière.

>>La Grèce veut finaliser l'accord sur un nouveau prêt d'ici au 20 août
Le chef de l'exécutif a limité ses pertes lors de ce second vote d'urgence en une semaine. La réforme de la justice civile et la transposition d'une directive européenne sur les banques ont été adoptées par 230 députés - sur un total de 298 présents - tandis que 63 ont voté contre, et 5 se sont abstenus.
Au total, 36 députés de Syriza, le parti de gauche radicale qu'il dirige, ont fait défaut en votant contre (31) ou en s'abstenant (5). Les défections s'étaient élevées à 39 la semaine dernière, dont 32 non.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras prend la parole au Parlement le 22 juillet à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN

C'est le basculement du toujours imprévisible Yanis Varoufakis, l'ancien ministre des Finances, passé du non mercredi dernier 15 juillet- sur des hausse de taxes et de cotisations - à un oui cette fois-ci, qui est notamment à l'origine de cette légère différence.
Alexis Tsipras n'en demeure pas moins un Premier ministre sans majorité parlementaire (Syriza et son partenaire de droite souverainiste ANEL totalisent 162 sièges sur 300), qui a de nouveau dû compter sur les voix de l'opposition pour faire passer ces mesures.
Leur ratification était un préalable des Européens et du FMI à la négociation des modalités du troisième plan d'aide à la Grèce d'environ 80 milliards d'euros, dont le principe a été acté dans la douleur le 13 juillet.
Des représentants des créanciers attendus à Athènes
Des représentants des créanciers du pays sont attendus à Athènes dans les prochains jours pour passer au crible l'économie grecque et y adapter cette nouvelle aide. Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, a dit mercredi 22 juillet que Bruxelles souhaitait aboutir d'ici à "la deuxième quinzaine d'août".
La Grèce, dont les caisses sont vides, doit rembourser 3,19 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 août, avant 1,5 milliard au FMI en septembre.
Résigné, Alexis Tsipras avait appelé ses troupes, lors d'un débat de plus de cinq heures qui s'est achevé vers 04h00 locales (01h00 GMT), à "s'adapter aux nouvelles réalités" et à voter ce deuxième volet de mesures.
Il avait cependant dit sa détermination à tout faire pour améliorer les termes de l'accord et a exclu "d'abandonner volontairement" le gouvernement où la présence de la gauche est "un bastion pour la défense des intérêts du peuple".
Mais "le gouvernement n'entend plus le peuple" étaient venus dire en début de soirée, parmi 6.000 manifestants rassemblés devant le parlement, Katerina Sergidou et Georges Kokkinavis, deux trentenaires membres du courant le plus à gauche du parti Syriza, à l'image de la contestation interne qu'affronte le Premier ministre.


AFP/VNA/CVN


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