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Vers 09h00 GMT (11h00 à Paris), l'euro grappillait 0,05% à 1,1845 dollar pour un euro.
Le secteur privé a créé 374.000 emplois en août aux États-Unis, selon un rapport ADP publié mercredi 1er septembre, bien en deçà des 625.000 attendus.
"Ces données ont accru la crainte du marché que les données officielles de demain ne déçoivent aussi, même si les chiffres d'ADP ne sont pas un très bon indicateur de la tendance", commente Kit Juckes, analyste chez Société Générale.
Les analystes estiment que le rapport de vendredi 3 septembre fera état de 750.000 emplois créés. Mais l'incertitude règne d'autant plus sur le marché des changes que le président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell a adopté un ton plutôt prudent vendredi dernier.
Alors que les investisseurs s'attendent à voir le programme de rachats d'actifs de la Fed réduit avant la fin de l'année, M. Powell n'a pas évoqué de calendrier précis.
Cela veut dire que l'institution n'a plus que ses réunions de septembre et de novembre pour préparer le marché à une telle mesure, qui serait alors appliquée en décembre.
Mais si le rapport sur l'emploi déçoit, la Fed pourrait reporter à 2022 une telle mesure pour éviter d'étouffer la reprise économique et se concentrer sur son objectif de plein emploi aux États-Unis.
"La Fed est déjà très optimiste sur l'emploi américain", rappelle Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank, qui souligne que M. Powell avait évoqué "un très bon marché du travail" vendredi 3 septembre.
"Il y a peu de potentiel pour une bonne surprise pour la Fed, et une marge considérable pour de mauvaises surprises", conclut M. Leuchtmann, qui conseille aux cambistes qui parient sur une hausse du billet vert "d'attacher leur ceinture avant les chiffres de demain".