L'OPEP+ prête à poursuivre ses hausses modestes de l'offre pétrolière

Les producteurs de l'OPEP+ se retrouvent mercredi 1er septembre pour valider leur stratégie de réouverture progressive du robinet d'or noir, s'efforçant d'afficher un front uni après le psychodrame de juillet.

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Le soleil se couche sur une raffinerie de pétrole dans la ville de Nasiriyah, dans le Sud de l'Irak, le 8 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les vingt-trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés ont convenu d'échanger à l'occasion d'un sommet ministériel par visioconférence à 15h00 GMT (17h00 à Paris et à Vienne, où siège le cartel).
L'OPEP a tenu mardi 31 août une réunion préparatoire, annoncée sur Twitter, afin d'établir des recommandations pour le lendemain.
Si rien n'a filtré, la plupart des analystes tablent sur la reconduction de la stratégie actée le 18 juillet, à savoir l'augmentation à compter d'août de la production de 400.000 barils par jour.

À cette cadence, les 5,4 millions de barils que le cartel laisse encore chaque jour sous terre devraient être revenus sur le marché d'ici à l'automne 2022.
"Il serait surprenant" que l'OPEP+ fasse évoluer sa politique pour le moment "étant donné les niveaux de prix actuels et les perspectives incertaines de la demande", relève Craig Erlam, analyste d'Oanda.
Lors du dernier sommet, le groupe a fixé en décembre son prochain grand rendez-vous : il évaluera alors l'état du marché et le sérieux des participants dans le suivi de leurs quotas.
"Penchant pour les surprises"
Mais rien ne se passe jamais vraiment comme prévu au sein du club de producteurs dont l'histoire est émaillée de guerres intestines, à l'image de l'épisode du début de l'été lorsque les
Émirats arabes unis avaient crié publiquement à "l'injustice".
Abou Dhabi, qui militait pour un relèvement de la base de calcul de son quota de production de brut, a finalement eu gain de cause : sa part, tout comme celle de plusieurs autres pays (Irak, Koweït, Arabie saoudite et Russie), a ensuite été ajustée à la hausse, une révision qui prendra effet en mai 2022.
Si le cartel aura désormais à cœur de présenter une image d'unité, Helima Croft, de RBC, préfère rester prudente et se garde bien de prédire une réunion calme.
"Surtout après ce qui s'est passé en juillet et connaissant le penchant pour les surprises" du ministre saoudien de l'
Énergie Abdelaziz ben Salmane, demi-frère du prince héritier Mohammed ben Salmane et chef de file du cartel.
Les discussions ont commencé en coulisses mais "aucune décision n'a été prise", avertissait d'ailleurs dimanche 29 août le ministre du Pétrole du Koweït Mohammed Al-Fares, cité par l'agence officielle Kuna, assurant que "toutes les options" étaient sur la table.
D'autant que les
États-Unis se sont invités dans la discussion en critiquant vivement la stratégie du cartel par la voix du conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan, le 11 août.
Les membres du cartel emmené par l'Arabie saoudite et la Russie ne font "pas assez" pour doper la production de pétrole, menaçant le redressement économique et les prix à la pompe, avait-il alors affirmé.
Néanmoins, les analystes pointent le regain de la pandémie lié à la souche Delta du COVID-19, en Inde au printemps et dans une moindre mesure en Chine au cours de l'été.
En guise d'incitation supplémentaire à ne pas rouvrir trop tôt ni trop vite les vannes, les deux cours de référence du brut ont clôturé le mois d'août en baisse pour la deuxième fois seulement depuis octobre 2020.

AFP/VNA/CVN

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