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Le dollar américain dans une banque à Washington D.C, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 20h35 GMT, le billet vert gagnait 1,01% face à l'euro, à 1,0799 USD pour un euro. Il faisait mieux encore face à la devise britannique (+1,43%), à 1,2052 USD pour une livre sterling.
Le "greenback", l'un des surnoms du dollar, s'est envolé après la publication du rapport mensuel du ministère américain du Travail, qui a annoncé la création de 517.000 emplois en janvier, quasiment le triple de ce qui était attendu par les économistes (187.000) et près du double du mois précédent (260.000).
"Un chiffre aussi élevé peut favoriser un positionnement plus offensif de la Fed" pour éviter un emballement de l'économie et un regain d'inflation, a commenté Joe Manimbo, de Convera.
De fait, les opérateurs ont recalibré leurs projections et tablent désormais sur deux relèvements successifs d'un quart de point chacun en mars puis en mai, qui porteraient le taux directeur à une fourchette comprise entre 5 et 5,25%, avant une pause.
Le tableau d'une économie encore beaucoup plus vigoureuse que prévu a été renforcé par le rebond de l'indice ISM d'activité dans les services, qui a atteint 55,2% en janvier, contre 49,6% en décembre.
Un indice supérieur à 50% témoigne d'une expansion, tandis qu'un chiffre inférieur à ce seuil montre une contraction de l'économie.
"Le temps d'une correction était venu", a estimé Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex. Le dollar s'était nettement replié depuis plusieurs jours, au point de glisser mercredi 1er février sous 1,10 USD pour un euro.
Le sursaut du "buck", un autre surnom du dollar, est aussi attribuable à l'interprétation par les cambistes des propos de la Banque d'Angleterre et de la Banque centrale européenne, jeudi 2 février, jugés moins offensifs qu'anticipé.
Pour Marc Chandler, la résurgence du dollar pourrait durer jusqu'à la publication du prochain indicateur d'inflation américain majeur, l'indice des prix à la consommation CPI, dans dix jours.
Mais si ce chiffre confirme la décélération de l'inflation aux États-Unis, le dollar devrait repartir à la baisse.
AFP/VNA/CVN