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Détail des suppressions de postes prévues chez la compagnie aérienne Air France et sa filiale Hop! d'ici à 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Transavia France, cantonnée jusqu'alors au réseau moyen-courrier, "annoncera prochainement le détail des liaisons qu'elle prévoit d'assurer et le calendrier de leur ouverture", selon un communiqué de la direction. "Les adhérents ont approuvé massivement les projets d'accord sur l'accompagnement du projet domestique et d'avenant à l'accord de groupe pilotes Air France-Transavia France par 90,37% de votes positifs. Le taux de participation a atteint 82,63%", se félicite le SNPL dans un communiqué.
Pour le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, "la signature rapide de cet accord est une avancée majeure de la stratégie de rebond du groupe Air France-KLM". "Alors que notre secteur vit une crise sans précédent et qu'il entre dans une phase de profonde mutation, nous avons franchi une étape essentielle en vue d'améliorer durablement nos performances économiques et environnementales", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de la direction.
Fortement secoué par la crise du COVID-19, comme l'ensemble du secteur, le groupe Air France a annoncé un "plan de reconstruction" qui prévoit une réduction de son réseau français de 40% d'ici à la fin 2021, avec notamment la fermeture des lignes disposant d'une alternative en train en moins de 2 heures 30, ainsi que le transfert de certaines lignes intérieures vers sa filiale à bas coûts Transavia, jusqu'ici cantonnée au moyen-courrier.
Le groupe a officialisé début juillet la suppression de 7.580 postes d'ici fin 2022, soit 16% des effectifs d'Air France et 42% de ceux de Hop!. La direction compte sur des départs naturels non remplacés et des départs volontaires mais dans le court-courrier, des départs contraints ne sont pas exclus.
"Destruction"
Mercredi 12 août, un deuxième CSE extraordinaire a démarré au siège social de Hop! à Nantes, où a été présenté un plan de suppressions de 1.007 postes.
Des avions Transavia à Orly le 24 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les documents consultés par l'AFP, le site d'Orly, qui représente 350 postes (exprimés en EPT, équivalent temps plein), et celui de Morlaix (209 postes), seront fermés, de même que celui de Lille (88 postes). Hormis Roissy-Charles de Gaulle et Lyon, toutes les bases de personnel navigant sont par ailleurs promises à la fermeture. Le CSE se poursuivra jeudi 13 août, selon un syndicat.
"On va amplifier la lutte et continuer à se battre car ce plan est inacceptable. Ce n'est pas un plan de restructuration, c'est un plan de destruction", a déclaré Joël Rondel, secrétaire du CSE et élu CGT. "Hop! est clairement une variable d'ajustement", a réagi Jean-Philippe Rocaut, membre du SNPL (pilotes). Plusieurs syndicats ont dénoncé la montée en puissance de Transavia. Au sein de Transavia, les pilotes ont des rémunérations harmonisées par rapport à ceux d'Air France, même s'ils volent davantage, selon le SNPL. Les hôtesses et stewards ont des contrats moins avantageux et le personnel d'escale relève de la sous-traitance.
Pour la direction du groupe, "ces évolutions vont permettre une rationalisation de l'activité court-courrier". À Paris-Charles de Gaulle, Hop! connectera le hub aux marchés régionaux, à Orly Air France continuera d'assurer La Navette vers Toulouse, Nice et Marseille, ainsi les lignes vers la Corse et Transavia France lancera des liaisons domestiques tout en poursuivant sa croissance vers l'Europe, précise la direction. Le groupe vise par ailleurs à développer l'offre de Hop! et de Transavia à Lyon
AFP/VNA/CVN