Le COVID-19 touche gravement la santé des femmes, selon l'OMS

En raison des perturbations des services sanitaires dues à la pandémie de COVID-19, les services de santé des femmes sont loin d'être entièrement rétablis, avec 40% des pays africains signalant des perturbations dans les services de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente, a averti jeudi 3 mars l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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L'OMS s'inquiète de l'impact du COVID-19 sur les femmes et les filles en Afrique.
Photo : OMS/CVN

"Depuis deux ans, le fardeau du COVID-19 continue de peser lourdement sur les femmes. Les mères et les filles en Afrique ont du mal à accéder aux soins sanitaires, dont elles ont besoin. Les femmes ressentiront la force perturbatrice de la pandémie pendant de nombreuses années à venir", a déclaré la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti, lors d'une conférence de presse virtuelle.

Pendant la pandémie, les femmes et les filles sont confrontées à un risque accru de violence sexuelle infligé par les confinements, les incertitudes économiques, et la diminution de l'accès aux services de soutien et de santé essentiels, a déclaré le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, précisant que les services aux femmes victimes de violence sexuelle ont diminué de 56% en Afrique entre novembre et décembre 2021, par rapport à la période prépandémique.

Les perturbations ont également affecté la consommation de produits essentiels de santé reproductive.

Entre juin et septembre 2021, l'utilisation de contraceptifs a diminué dans 48% des pays, selon une enquête rapide de l'OMS menée dans 21 pays africains.

En outre, le COVID-19 cause également de profonds dommages économiques aux femmes et aux filles, les pousser davantage dans l'extrême pauvreté.

Les taux de pauvreté sont passés de 11,7% en 2019 à 12,5% en 2021 et pourraient prendre jusqu'en 2030 pour revenir aux niveaux pré-pandémiques, selon un rapport du Fonds monétaire international, du Programme des Nations unies pour le développement et de l'ONU Femmes.

"Les pays doivent regarder au-delà des mesures à court terme pour rétablir les services aux niveaux d'avant la pandémie et faire des investissements importants pour des systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en assurant la continuité des services clés", a déclaré Mme Moeti.


Xinhua/VNA/CVN

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