Ford a publié un bénéfice net de 997 millions de dollars pour la période juillet-septembre, mais surtout son premier bénéfice opérationnel depuis un an et demi, à hauteur de 1,1 milliard de dollars. Mieux, ce résultat est positif aux États-Unis pour la première fois depuis 2005.
Trois ans après l'arrivée aux commandes de Ford d'Alan Mulally, le directeur général débauché chez Boeing pour enrayer un effondrement que l'héritier Bill Ford n'avait pas su arrêter, le constructeur de Dearborn, en banlieue de Detroit, tire les dividendes d'une restructuration qui a réduit les coûts, amélioré la compétitivité et rationalisé la production.
Le constructeur a supprimé 4,6 milliards de dollars de coûts pour les 9 premiers mois de 2009, au-delà de ses objectifs et tout près de l'objectif annuel (5 milliards). Il a aussi tiré le plus grand bénéfice du redémarrage du marché américain, enclenché par la prime à la casse instituée pendant l'été par l'administration.
Les analystes n'ont pas caché leur surprise, Douglas McIntyre, sur le site 247WallSt.com, allant jusqu'à saluer "un petit miracle". À la Deutsche Bank, l'analyste Rod Lache notait que, au-delà des restructurations, Ford avait bénéficié au troisième trimestre de la baisse des coûts d'approvisionnement, la plus grande surprise venant cependant des prix de vente, que Ford a réussi à maintenir sans accorder trop de ristournes.
Ford dit s'attendre désormais à un retour à une "rentabilité solide" en 2011. Le constructeur reste prudent pour l'an prochain, où il s'attend à une baisse "notable" du volume des ventes en Europe, qui pourrait bien ne pas être compensée par le marché américain.
AFP/VNA/CVN