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Un coin de la capitale brésilienne Brasilia. |
Didi, qui revendique plus de 450 millions d'usagers, possédait déjà une participation stratégique dans la firme brésilienne, où il avait investi 100 millions de dollars il y a un an.
Dans un communiqué, Didi Chuxing a annoncé - sans dévoiler le montant de l'opération - avoir pris le contrôle de 99 Taxis et de ses 14 millions d'usagers enregistrés, confirmant sa volonté de percer sur un marché sud-américain en plein essor.
Après avoir fait mordre la poussière à Uber en Chine, Didi vient concurrencer l'américain sur des villes brésiliennes extrêmement stratégiques : selon Bloomberg News, Sao Paulo et Rio de Janeiro sont les deux premières villes mondiales en nombre de trajets passés par l'application Uber, suivis par Mexico.
L'acquisition de 99 Taxis est, selon le groupe chinois, "une nouvelle étape décisive dans sa stratégie internationale". "L'internationalisation est notre priorité", a abondé le directeur général Cheng Wei. Outre son rapprochement avec 99 Taxis, Didi avait pris en 2015 des participations dans l'application indienne de réservation de taxis Ola, ainsi que dans l'américain Lyft, rival d'Uber aux États-Unis. Il a également mis une roue en Europe, via son alliance conclue cet été avec l'européen Taxify, une centrale de réservation de VTC présente dans une vingtaine de pays et arrivée en octobre à Paris.
Didi Chuxing, qui avait racheté l'an dernier les opérations d'Uber en Chine à l'issue d'une bataille longue et ruineuse, affirme contrôler aujourd'hui 90% du marché des VTC dans son pays et la quasi-totalité du marché local des réservations de taxi via téléphone mobile.
Après avoir déjà levé au printemps 2017 plus de 5 milliards de dollars (ce qui en faisait alors la start-up la mieux valorisée d'Asie), Didi a annoncé le 21 décembre avoir levé quelque 4 milliards de dollars supplémentaires pour financer son expansion.
Parmi les investisseurs impliqués figurait le géant japonais des télécoms Softbank et le fonds émirati Mubadala Capital, selon des sources proches du dossier interrogées par l'AFP, selon lesquelles la valorisation de Didi atteint désormais 56 milliards de dollars. Ces nouveaux fonds doivent notamment servir, selon l'entreprise, à financer notamment ses développements dans l'intelligence artificielle et l'établissement de son propre réseau de stations de recharge pour voitures électriques. Didi Chuxing, né en 2015 de la fusion de deux applications concurrentes soutenues respectivement par les géants chinois de l'internet Alibaba et Tencent, dit assurer plus de 25 millions de courses par jour.