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Il existe un grand écart de salaires au sein des entreprises britanniques. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le High Pay Centre et le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) ont donc baptisé le 4 janvier le "Fat Cat Thursday" (le jeudi des gros bonnets) pour dénoncer les disparités de rémunération au sein des entreprises britanniques.
Selon leurs calculs, la rémunération moyenne des directeurs généraux des cent entreprises de l'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres atteint jeudi 4 janvier 28.758 livres (32.328 euros), soit le revenu annuel médian des travailleurs britanniques à temps plein en 2017.
"Des écarts de rémunération prodigieusement excessifs et injustifiables séparent les patrons du reste des employés", a regretté Stefan Stern, directeur du High Pay Centre.
"Nous devons réfléchir sur le comment et le pourquoi des rémunérations des dirigeants, en prenant compte des indicateurs de performance plus équilibrés que les seuls indicateurs financiers", a estimé Peter Cheese, directeur du CIPD.
Les deux centres ont accueilli favorablement le projet de réforme du gouvernement conservateur de Theresa May, qui obligerait les grandes sociétés cotées en Bourse à publier chaque année l'écart de rémunération entre leur directeur général et la paie moyenne des employés. Un projet de loi en ce sens doit être présenté au Parlement dans les prochains mois.
Selon les annonces du ministre de l'Économie Greg Clark, un registre public doit également être créé, afin d'y inscrire les noms des entreprises dont au moins un cinquième des actionnaires ont voté contre la politique de rémunération des dirigeants.
Ces mesures ont pour but d'inciter les sociétés à tenir compte de l'avis de leurs actionnaires, afin d'éviter la mauvaise publicité que constituerait l'inscription à ce registre, et d'éviter de trop grandes disparités de rémunération.
Selon le High Pay Centre et le CIPD, la rémunération annuelle moyenne des patrons des entreprises du FTSE-100 a diminué en 2016, pour atteindre 4,5 millions de livres (5,05 millions d'euros), contre 5,4 millions de livres (6,07 millions d'euros) en 2015. Malgré cette baisse, leur revenu demeurait 120 fois plus important que celui des employés britanniques.