Le Chili surveille de près ses volcans, atout touristique majeur

Le paisible manteau blanc qui recouvre le Llaima est trompeur: ce volcan du Centre du Chili est l'un des plus actifs du continent, comme en témoignent les coulées de lave et les morceaux de roches volcaniques visibles sur des kilomètres.

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Des vulcanologues marchent sur une pente du volcan Lomquimay à Temuco au Chili, le 25 octobre.
Des vulcanologues marchent sur une pente du volcan Lomquimay à Temuco au Chili, le 25 octobre.
Photo: AFP/VNA/CVN

Le nom de ce colosse, qui compte à lui seul 42 cratères, signifie "veines de sang" en mapuche, une des principales langues indigènes du pays. Il fait partie des 90 volcans actifs qui jalonnent les 3.100 kilomètres séparant la frontière nord du pays avec les fjords d'Aysen, tout au sud.
La plus grande concentration de sommets se trouve néanmoins sur la faille Liquiñe-Ofqui qui parcourt un millier de kilomètres dans la partie la plus australe du Chili. Elle est considérée comme la route des volcans, explique le géologue Manuel Schilling.
La beauté de ces mastodontes masque une menace latente d'éruption pour les populations environnantes, à laquelle s'ajoute le risque de tremblement de terre dans ce pays qui enregistre la plus forte activité sismique de la planète.
Actuellement, trois volcans font l'objet d'une étroite surveillance: le Nevados de Chillan, un ensemble de 18 cônes qui culmine à 3.212 mètres d'altitude, en alerte orange depuis le mois d'avril, tandis que le Planchon-Peteroa et le Copahue, en alerte jaune. Jusqu'en octobre, le Lascar, le Puyehue Cordon Caulle et l'Osorno étaient en alerte verte, le dernier des quatre niveaux au Chili.
Mais à la différence des séismes, la plupart des éruptions peuvent être anticipées afin d'en limiter les conséquences. "On est comme dans un hôpital, quand on voit que le coeur d'une personne ne marche pas bien, on prévient" les autorités pour qu'elles prennent les mesures adéquates, explique à l'AFP Paola Peña, la directrice de l'Observatoire volcanologique des Andes du sud (OVDAS), situé à Temuco, à 600 kms de Santiago.
Il s'agit d'un des centre d'observation les plus avancés du continent qui scrute les signaux émis par 45 des volcans actifs du pays. Faute de budget, l'autre moitié n'est pas surveillée, notamment ceux situés sur l'île de Pâques.

AFP/VNA/CVN

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