La caravane de migrants fait une pause à Mexico

Les quelque 4.000 migrants d'Amérique centrale en route vers les États-Unis font une pause mardi 6 novembre à Mexico, ignorant pour la plupart que le pays dont ils rêvent vote pour les élections de mi-mandat, où l'immigration a été placée au cœur de la campagne de Donald Trump.

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Des milliers de migrants d'Amérique centrale, en route vers les États-Unis au sein d'une caravane, font une pause le 6 novembre à Mexico.
Photo: AFP/VNA/CVN

Alors que les Américains se dirigeaient vers les urnes pour un vote crucial pour la suite de mandat du président américain, ce n'était qu'un jour de plus sur la longue route vers le nord pour la caravane des migrants.

"Je ne savais pas que les États-Unis organisaient des élections", a déclaré à l'AFP Jairo Velazquez, un migrant hondurien de 24 ans. "Nous n'avions pas accès à beaucoup d'informations sur la route".

Les migrants ont passé la nuit sous des tentes ou dans les gradins d'un stade de Mexico, cherchant à récupérer leurs forces et à se réchauffer, alors que la capitale mexicaine est située à plus de 2.200 mètres d'altitude.

Mardi matin 6 novembre, ils formaient de longues files d'attente pour prendre un petit-déjeuner, fourni par les autorités mexicaines qui gèrent cet immense refuge improvisé.

Davantage que par les élections législatives américaines, beaucoup étaient préoccupés par la recherche d'une connexion internet pour parler à leurs proches restés au pays, ou de trouver quelque chose à manger en complément de la petite portion d'oeufs et de haricots qui leur avait été servie. Le président américain restait toutefois dans les esprits de certains migrants.

Cinq mille soldats déployés

Cherchant à mobiliser sa base, Trump a déployé quelque 5.000 militaires pour protéger la frontière. Selon lui, dans la caravane se trouvent des membres du violent gang MS-13.

Les autorités mexicaines ont indiqué lundi 5 novembre n'avoir aucune preuve de la présence de criminels dans ce cortège, qu'elle estime à environ 5.000 personnes, dont un millier convergeait toujours mardi vers la capitale. Certains migrants ont cependant indiqué à l'AFP être conscients de la présence parmi eux d'un petit nombre de jeunes délinquants.

Selon Gustavo Rodriguez Zarate, en charge du soutien aux migrants au sein du diocèse catholique de Puebla, qui a organisé leur hébergement dans cette ville, les trois quarts de la caravane sont constitués "de femmes, d'enfants, de personnes âgées ou vulnérables" et le reste "de jeunes hommes avec leur famille".

"Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des gens qui travaillons dur", assure Eber Josué, un Hondurien de 25 ans. La frontière américaine se trouve à 1.000 km de Mexico, mais de nombreux migrants veulent rejoindre Tijuana, au nord-ouest du pays, en Basse-Californie, et devront parcourir 2.800 km.

Deux autres cortèges comprenant environ 4.000 migrants, traversent actuellement le Sud du pays. Depuis l'entrée de la première caravane, environ 3.000 migrants ont déposé des demandes d'asile auprès des autorités mexicaines.

"S'ils élisent un nouveau Congrès, ils nous donneront peut-être une opportunité d'entrer aux États-Unis" espère Carlos Rivera, 25 ans, un Hondurien qui porte une casquette aux couleurs du drapeau américain.

AFP/VNA/CVN

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