>>La pollution de l'air de Delhi, la mort à petit feu
>>L'OMS appelle à réduire de deux tiers le nombre de décès liés à la pollution de l'air d'ici 2030
Un nuage de pollution recouvre New Delhi le 8 novembre après l'utilisation massive de pétards pour la fête de Diwali. |
Un nuage de pollution recouvre New Delhi le 8 novembre après l'utilisation massive de pétards pour la fête de Diwali. Photo: AFP/VNA/CVN |
Une brume toxique enveloppait au lever du jour les monuments emblématiques de la ville, comme la Porte de l'Inde ou le Fort Rouge, et voilait la visibilité. Certains des habitants se rendant au travail portaient un masque sur le visage pour se protéger.
À 08h00 locales (02h30 GMT), l'ambassade américaine à New Delhi affichait une concentration de particules fines (PM2,5) supérieure à 1.000 microgrammes par mètre cube d'air. L'Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.
"Pour quelques moments de réjouissances, les gens sont prêts à mettre la planète en danger. C'est dingue", déplorait Pranav Yadav, un étudiant de 19 ans qui allait prendre son métro jeudi matin, un masque devant la bouche. "J'attendais des gens qu'ils se préoccupent un peu (de la pollution) mais à ce rythme tous les enfants de Delhi vont attraper des maladies respiratoires", a-t-il ajouté.
Si la pollution atmosphérique est un sujet de plus en plus discuté dans les médias en Inde ces dernières années, ce fléau rencontre souvent le déni ou la résignation dans la société indienne. Les immenses besoins de croissance de cette nation de 1,25 milliard d'habitants se payent souvent au prix de la détérioration de son environnement.
Pour tenter de limiter la dégradation de la qualité de l'air pour Diwali, la Cour suprême indienne n'avait autorisé la vente à Delhi que de pétards considérés comme "propres". Elle avait par ailleurs limité l'usage de pétards à une fenêtre entre 20h et 22h mercredi soir 7 novembre. Mais ces restrictions semblent avoir eu peu d'effet. Les explosions de pétards, bien que semblant moins répandues que les années précédentes, ont duré jusqu'à tard dans la nuit et épaissi l'air déjà vicié de la mégapole de 20 millions d'habitants.
AFP/VNA/CVN