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Le président Emmanuel Macron à Pont-a-Mousson (Meurthe-et-Moselle) le 5 novembre. |
"Il faut qu'on regarde comment améliorer le chèque énergie parce qu'on ne peut laisser les gens alors que l'hiver commence dans une situation qui ne permet pas de se chauffer dignement", a déclaré le président de la République. Créé pour remplacer les tarifs sociaux de l'électricité et du gaz, ce chèque sera porté en 2019 à 200 euros par an en moyenne, contre 150 euros cette année. Il est versé à environ 3,7 millions de ménages en situation de précarité.
Qualifiant de "bonne philosophie" l'aide au transport proposée par les Hauts-de-France pour ceux qui ont plus de 30 km par jour de déplacement, il a par ailleurs confirmé que "cette aide sera défiscalisée". À la question "sur l'ensemble du territoire?", il a répondu "tout à fait". "Il faut aider nos citoyens les plus modestes qui n'ont pas le choix", a souligné Emmanuel Macron dans cette interview enregistrée lundi 5 novembre à Verdun.
Évoquant le quotidien de ceux qui doivent faire "30 ou 40 kilomètres chaque jour pour aller travailler", il a dit: "Je comprends leur colère, ils se sentent pris au piège et ils considèrent que c'est injuste". Concernant l'appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel, le président de la République s'est toutefois dit "méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer". "Parce que généralement derrière on trouve un peu tout et n'importe quoi, des choses qui n'ont rien à voir ensemble et des gens qui n'ont pas beaucoup de projets pour le pays, si ce n'est de le mettre à l'arrêt", a-t-il ajouté.
Le président a défendu l'augmentation de taxes sur le diesel "pour réduire l'écart avec le sans plomb, parce qu'il ne se justifie plus". Le gouvernement "va dans la bonne direction. On doit moins taxer le travail, ce qui est le cas: vous avez vu vos cotisations qui ont baissé, et vous allez continuer à voir ce mouvement, et on doit davantage taxer ce qui pollue", a expliqué M. Macron. Le chef de l’État a enfin souligné le dépendance des prix des carburants à la situation géopolitique mondiale.
"Quand ça monte, plus des trois quarts de l'explication, ce n'est pas les taxes, c'est le reste du monde. Quand vous me voyez me déployer pour éviter tel ou tel conflit avec l'Iran d'un côté, ou essayer d'être présent dans le Proche et Moyen-Orient, d'avoir une diplomatie pour la France, c'est aussi pour défendre vos intérêts au quotidien", a-t-il justifié.
AFP/VNA/CVN