>> "Vie de chien" rêvée au Brésil avec le boom des spas pour animaux
Le chien Franchesco, accompagné de son maître Ivan Gutierrez (gauche), est examiné par la vétérinaire Mariela del Saz avant d'être stérilisé avec un vaccin créé par le Dr Leonardo Saenz, dans une clinique vétérinaire de Santiago, le 17 octobre au Chili. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il s'agit du premier vaccin de ce type au monde pour les chiens", se félicite Leonardo Saenz, de la Faculté des sciences vétérinaires de l'Université du Chili, à l'origine du projet.
Le chercheur et son équipe travaillent depuis 2009 sur le développement du "vaccin", qui a commencé à être distribué en octobre au Chili.
Le sérum se compose d'un produit immunologique qui stimule les anticorps, entraînant un blocage de la production d'hormones sexuelles pendant un an tant chez les femelles que chez les mâles. "Tout est bloqué : l'activité sexuelle et la fertilité", souligne Leonardo Saenz.
Breveté dans 40 pays, dont les États-Unis, l'Argentine, le Brésil et dans l'Union européenne, le vaccin Egalitte représente une solution alternative innovante pour la gestion de la reproduction animale.
Il agit comme une sorte de "castration immunologique" empêchant non seulement la reproduction, mais inhibant aussi "les comportements sexuels" des chiens liés à la production d'hormones, explique M. Saenz.
Proposé à un coût de 50 dollars (environ 46 euros), il offre une alternative à la castration chirurgicale ou à la stérilisation, qui sont des procédures irréversibles et comportant des risques.
"L'opérer ne me disait pas grand-chose. Lui retirer ses parties... ça me faisait mal", témoigne Ivan Gutierrez, un étudiant de 27 ans, qui a emmené son chien Franchesco dans une clinique vétérinaire de Santiago pour y être vacciné.
Le chercheur Leonardo Saenz de la Faculté des sciences vétérinaires de l'Université du Chili (Favet), dans son laboratoire où il a développé un vaccin pour stériliser temporairement les chiens, le 3 octobre à Santiago du Chili. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La majorité des propriétaires ont peur de la chirurgie", confirme Mariela del Saz, vétérinaire de la clinique, évoquant des risques d'arrêts cardiorespiratoires malgré les examens préalables.
Parmi les autres méthodes de stérilisation temporaire, les effets secondaires associés peuvent constituer un frein. L'implant hormonal, "qui agit pendant trois ou quatre mois (...), génère un déséquilibre qui peut provoquer des effets secondaires", avance M. Saenz.
Au bout d'un mois, Yvan Gutierrez devra retourner chez le vétérinaire avec son chien pour un rappel, puis revenir chaque année pour une nouvelle dose s'il souhaite qu'il ne puisse toujours pas se reproduire.
Avant d'être vaccinés, les chiens doivent subir des examens cliniques. Les chiennes gestantes ou celles immunodéprimées ne peuvent le recevoir, explique Hernan Aguilera, du laboratoire Ngen Lab, qui fabrique et distribue le sérum.
AFP/VNA/CVN